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Le numéro 2 de la PJ de Bordeaux renvoyé en procès pour complicité de trafic de stupéfiants

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Le commissaire divisionnaire Stéphane Lapeyre, l'actuel numéro 2 de la police judiciaire de Bordeaux et ancien numéro 3 de l'Office des stups, est accusé d’avoir monté une importation de cocaïne. Selon Libération, il aurait voulu faire du chiffre. Il doit être jugé en correctionnelle.

Stephane Lapeyre en 2019. Stephane Lapeyre en 2019.
Stephane Lapeyre en 2019. © AFP - Gaizka Iroz

Le numéro 2 de la police judiciaire de Bordeaux et ancien numéro 3 de l'Office des stups, Stéphane Lapeyre, a été renvoyé en correctionnelle, selon Libération, pour "complicité de trafic de stupéfiants". Son ex-subordonné le capitaine Jocelyn Berret, devra aussi comparaître, ainsi que sept autres prévenus, trafiquants présumés et informateurs.

"Téléguider" des importations de drogue

Tout a démarré en 2013 avec la mise sur écoute, l'arrestation, l'interrogatoire et les confidences d'un homme soupçonné d'importer plusieurs kilos de cocaïne depuis la Guyane vers le fret de l'aéroport d'Orly. Selon Libération, qui a pu consulter l'ordonnance de renvoi des juges d'instruction en charge de l'affaire, l'homme aurait en fait été "manipulé par des informateurs de la police à la demande des enquêteurs afin de faire entrer artificiellement des stupéfiants en métropole de façon à opérer, sans aucune peine, une saisie de drogue et des interpellations." 

Dans la même ordonnance de renvoi, les magistrats fustigent "les multiples accrocs à la déontologie policière", les "techniques dévoyées", le "manque total de transparence" et "le contrôle très particulier" du trafic par les enquêteurs en mesure de "téléguider" des importations de drogue, via leurs indics. 

Un flic respecté

Selon nos informations, Stéphane Lapeyre, en poste actuellement à Bordeaux, après être passé également par Bayonne, est considéré comme un très grand flic de la PJ, droit, très respecté de ses hommes. Quand il a été mis en cause dans cette affaire, les policiers de l'office avaient déposé leurs armes sur le bureau de la Direction Centrale de la Police Judiciaire.

L'affaire fait écho aux méthodes controversées de François Thierry, ancien grand chef de l'Office des stups, l'Octris devenu Ofast, et également mis en examen dans deux autres dossiers, dont une saisie record de plusieurs tonnes de cannabis en 2015.

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