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Valence : deux hommes violents avec leurs femmes enceintes condamnés à de la prison ferme

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Deux hommes étaient jugés ce lundi devant le tribunal correctionnel de Valence pour avoir frappé leurs compagnes, enceintes dans les deux cas. Tous les deux ont nié les coups. Ils ont tous deux été condamnés à de la prison ferme.

Deux hommes ont été condamnés à de la prison ferme pour avoir frappé leurs compagnes enceintes Deux hommes ont été condamnés à de la prison ferme pour avoir frappé leurs compagnes enceintes
Deux hommes ont été condamnés à de la prison ferme pour avoir frappé leurs compagnes enceintes © Radio France - Stéphane Milhomme

Deux hommes étaient présentés ce lundi au tribunal de Valence dans deux affaires similaires. Ils étaient jugés pour avoir frappé leurs conjointes alors qu'elles étaient enceintes. Des faits qui surviennent alors que les féminicides inquiètent aujourd'hui en France (75 femmes sont mortes sous les coups de leur compagnon depuis le 1er janvier). Les deux hommes ont nié les coups portés. Ils ont tous deux été condamnés à de la prison ferme.

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Des violences répétées

La première affaire concerne un homme de 30 ans résidant à Donzère (Drôme). Son casier judiciaire comporte 15 condamnations. Il est en couple depuis deux ans avec une femme avec laquelle il a eu un premier enfant, et qui est enceinte de son deuxième. "C'est pas mon truc de faire souffrir une femme", affirme-t-il dans le box des prévenus. Pourtant, il est accusé d'avoir fait pleuvoir des coups sur sa compagne à au moins trois reprises, ainsi que sur sa belle-fille de 15 ans.

Je lui ai pardonné parce que je l'aimais"

"En deux ans, il y en a eu des violences mais je lui ai pardonné parce que je l'aimais", raconte la victime, en larmes à la barre. L'homme dément et se perd dans ses explications concernant les raisons des disputes qui se sont terminées par des coups. Les victimes décrivent quelqu'un qui buvait régulièrement, sans être alcoolique. Le tribunal finit par décider de le condamner à un an de prison ferme et 6 mois avec sursis assortis d'une mise à l'épreuve. Il a interdiction d'entrer à nouveau en contact avec les victimes.

La victime défend son agresseur

Le contexte de l'autre affaire est différent. Les témoignages de la victime et du prévenu décrivent un couple chaotique avec des disputes régulières. Un ancien militaire à l'enfance difficile, qui a servi sept ans en zone de conflit avec l'infanterie marine. Une toxicomane ayant elle-même été condamnée par le passé pour des faits de violences conjugales. C'est la première fois qu'il levait la main sur elle. Elle dit "l'aimer toujours" malgré les coups qui l'ont conduite à sauter du deuxième étage de leur appartement de Valence.

D'après la plaignante, la dispute est partie de relations sexuelles qu'elle aurait refusées à son compagnon un matin. Face à ce refus, et sur la base de soupçons de tromperie, l'homme entre dans une rage. "J'ai pris des aliments du frigo et je les ai versés sur sa tête", raconte-t-il. "Il commençait à casser ses affaires", ajoute-t-elle. Il continue en projetant des objets aux quatre coins de la pièce, dont un couteau. S'en suivent un coup de poing dans le ventre de sa petite amie enceinte de deux mois, un coup de pied dans le dos et une claque au visage.

Soit je le tue, soit je saute par la fenêtre"

L'homme ferme ensuite la pièce de l'appartement et téléphone à son employeur. Se sentant acculée, la victime affirme avoir vu le couteau au sol et s'être dit "soit je le tue, soit je saute par la fenêtre." Elle choisit finalement de se laisser tomber du deuxième étage. "Il vaut mieux un enfant mort qu'un papa tué et une maman en prison", explique-t-elle à la barre. L'homme violent est condamné à 8 mois de prison ferme et 10 avec sursis.

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