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Une semaine après les 11 arrestations, "la délinquance baisse" à Fontbarlettes dit le préfet

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Le préfet de la Drôme affirme que la délinquance est réduite dans le quartier de Fontbarlettes (Valence, Drôme) depuis le coup de filet de la police la semaine passée. Affirmation confirmée par les élus valentinois, les habitants du quartier sont partagés.

Une tour du quartier Fontbarlettes, à Valence Une tour du quartier Fontbarlettes, à Valence
Une tour du quartier Fontbarlettes, à Valence © Radio France - Alexandre Berthaud

"C'est un peu plus calme, moins de jeunes dehors", confesse cette commerçante de Fontbarlettes, à Valence, un peu plus d'une semaine après le coup de filet contre une bande du quartier (11 interpellations). Elle vient de recevoir la visite du préfet de la Drôme, Thierry Devimeux, en "déambulation" sur place une semaine plus tard, jour de marché, afin de prendre le pouls. "Il y a clairement une baisse de la délinquance ici", affirme-t-il. Cela semble corroboré par le nombre en baisse d'interventions de la police municipale sur la zone : 2 refus d'obtempérer en 10 jours sur la Zone de Sécurité Prioritaire, recul important des appels pour tapage. Les habitants, eux, ont pourtant bien du mal à y croire au long cours.

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Le préfet de la Drôme (à droite) face à un commerçant du marché de Fontbarlettes
Le préfet de la Drôme (à droite) face à un commerçant du marché de Fontbarlettes © Radio France - Alexandre Berthaud

"Ça va durer toute la vie"

Sur la terrasse, à quelques mètres du préfet, Sophie* témoigne. "Quand certains (délinquants) partent, d'autres les remplacent, le préfet il vient aujourd'hui mais ce qui se dit ici, c'est que ça va continuer". Devant le préfet, beaucoup lâchent que "c'est vrai que ça va mieux" : il faut dire que les interpellations ne datent que d'une semaine et que depuis le quartier était surveillé par une compagnie de CRS en renfort pendant cinq nuits. "Ça va durer toute la vie, ça dure déjà depuis longtemps, pour nous ça ne change rien, c'est juste un coup de balai", réagit une habitante.

Preuve que la peur n'a pas changé de camp, à chaque fois qu'on tend le micro, personne ne veut donner son nom, certains ne souhaitent même pas parler par crainte de représailles, "tous les murs ont des yeux", chuchote presque une Valentinoise. "Il y a plusieurs bandes ici - elle fait le chiffre "3" avec les doigts - ils en ont arrêté une, c'est bien, mais il faut dire au Préfet de continuer". Thierry Devimeux, lui, souhaite que les habitants "réinvestissent l'espace public, montrent qu'ils sont chez eux, ne laissent pas le champ libre aux délinquants". Visiblement, ce n'est pas pour tout de suite.

* Le prénom a été changé

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