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Un pompier et un gendarme relaxés par le tribunal de Laval après un incendie mortel à Château-Gontier

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Un pompier et un gendarme ont été relaxés par le tribunal de Laval ce jeudi 22 juin, jugés pour homicide involontaire. Il leur était reproché de ne pas être intervenus à temps sur un incendie mortel à Château-Gontier en 2019. 

Salle d'audience au tribunal de Laval. Salle d'audience au tribunal de Laval.
Salle d'audience au tribunal de Laval. © Radio France - Maïwenn Bordron

Un pompier et un gendarme ont été relaxés par le tribunal de Laval ce jeudi 22 juin 2023. Les deux hommes de 47 et 54 ans étaient jugés pour homicide involontaire. Le tribunal leur reprochait de ne pas être intervenus à temps sur un incendie mortel chez un habitant de Château-Gontier-sur-Mayenne le 2 février 2019, l'homme d'une cinquantaine d'années était mort par asphyxie à cause des fumées du feu.

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Les expertises demandées au premier procès en février dernier sur l'incendie lui-même ont convaincu le tribunal de l'innocence des deux hommes. Elle portaient à la fois sur l'incendie et sur le corps de la victime. Mais elles ne permettent pas d'éclaircir de nombreuses zones d'ombre autour de cet incendie.

Quand l'incendie a-t-il commencé ?

On ne connaît pas l'origine du feu, ni le moment où il s'est déclenché dans l'appartement de la victime situé dans la Grande Rue de Château-Gontier-sur-Mayenne. Pourtant, c'est là que se trouve leur cœur du dossier. Y avait-il vraiment le feu quand les secours ont répondu à l'appel ? À minuit et demi ce 2 février 2019, quand la victime téléphone aux gendarmes il leur dit :  "ça crame chez moi". Mais la retranscription de l'échange ne fait état d'aucun bruit. "Il y a même 12 secondes de silence absolu", pointe du doigt maître Cesbron, avocat du gendarme.

Alors c'est là que les expertises examinées par le tribunal pendant ce procès en renvoi entrent en jeu. L'expert en incendie devait donner une heure pour le départ du feu : ses conclusions disent une heure du matin. Mais elle se basent sur des témoignages contradictoires : le premier un voisin confie aux enquêteurs, quatre mois après l'incendie mortel, qu'il a vu de la fumée vers 1h du matin.

Mais six jours après le drame, il leur avait répondu : "Je ne sais pas, je n'ai pas regardé l'heure". Puis, un autre voisin a lui expliqué aux enquêteurs qu'à 4h du matin cette nuit-là, il n'y avait ni fumée, ni même odeur de fumée. Pour la défense, cette expertise n'explique rien du tout et justifie la relaxe des deux prévenus, ce que le tribunal a suivi.

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