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Un homme défiguré, contraint de lécher le sol pendant que ses agresseurs le filment avec un téléphone à Béziers

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Un père de famille, qui n'acceptait pas que son ex-femme ait une relation avec un autre a été condamné à trois ans de prison ferme ce mercredi par le tribunal judiciaire de Béziers après s'être acharné avec un complice sur ce dernier. La victime, rouée de coups a été défigurée.

Palais de Justice Béziers Palais de Justice Béziers
Palais de Justice Béziers © Radio France - Stéfane Pocher

"Ils m'ont fait lécher le sol en me filmant avec leur téléphone portable". Yannick, qui pèse à peine 50 kg, raconte son calvaire, alors que ses deux agresseurs, plus imposants, le fixent du regard ce mercredi 13 mars. Ils comparaissaient devant le tribunal judiciaire de Béziers notamment pour violences en réunion.

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L'un et l'autre (28 et 37 ans) ont été condamnés à trois ans de prison ferme après avoir passé à tabac cet habitant de Béziers. Les prévenus, bien connus de la justice s'étaient rendus chez leur victime, en pleine nuit, le 12 février 2024. Il était un peu plus d'une heure du matin. La victime encore réveillée a ouvert sa porte, sans être inquiétée, persuadée qu'un ami qu'elle venait de quitter avait oublié quelque chose dans son appartement. C'est alors que son long calvaire débute.

Des traces de sang partout dans l'appartement jusque sur le palier de porte

L'un de ses agresseurs, Jonathan. D, résidant à Cers, ne supportait pas que la mère de sa fille ait une relation avec cet homme. Cette relation de quelques semaines est pourtant vieille de deux ans. À l'époque, le prévenu était en prison. Il purgeait une peine pour violences conjugales. Séparé depuis 2019, il était persuadé que cette relation durait encore. Il s'est alors rendu chez sa victime avec son complice, Mathieu. V, un ami d'enfance, qui est d'ailleurs son ex-beau-frère.

"Je ne voulais pas que cet homme éduque ma fille. Il a mauvaise réputation. C'est moi son père"

Lui et son complice se sont déchaînés sur leur victime après l'avoir aspergée de gaz lacrymogène. Les coups, de poings et de pieds au visage s'enchaînent ensuite. Un voisin, réveillé par les bruits, parle de cris d'effrois. Il alerte alors la police. Pendant ce temps, les violences et les menaces de mort se poursuivent. Des traces de sang sont retrouvées partout dans l'appartement jusque sur le palier de porte.

Dix jours d'ITT : visage tuméfié, dents et nez cassés

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"Chaque seconde était une éternité" raconte la victime aujourd'hui terrifiée. Son cou porte encore les marques de strangulation. "Je n'ai pas compris ce déchaînement de violence. Je savais qu'elle était séparée. Mais elle ne m'a jamais  parlé de lui".

Une scène d'une rare violence. C'est assez rare, la photo de la victime a été montrée à l'audience correctionnelle démontrant la violence des coups portés. Que se serait-il passé si la police n'était pas intervenue rapidement ?

Des faits qualifiés d'une gravité exceptionnelle par le tribunal

À l'arrivée d'une patrouille de la police nationale, l'ex-compagnon saute par la fenêtre du premier étage et s'enfuit à vive allure avec sa BMW avant d'être interpellé par une équipe de la police municipale venue en renfort. Son véhicule est retrouvé à Cers, où il réside. Il est condamné à six mois ferme supplémentaires pour ce refus d'obtempérer et délit de fuite.

Son beau-frère, complétement ivre cette nuit-là et qui était resté sur place, fera tout pour empêcher les forces de l'ordre de pénétrer dans l'appartement et porter secours à la victime.

Les deux hommes sont partis dès mercredi soir purger leur peine de prison. Prison qu'ils connaissent malheureusement bien pour des faits de violences graves. Et ce ne sont pas les excuses présentées ce mercredi à l'audience qui ont apaisé la souffrance de la victime, qui ne les connaissait "ni d'Eve, ni d'Amant" comme l'a expliqué la présidence du tribunal, lapsus repris ensuite par le ministère public.

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