Passer au contenu
Publicité

Un gendarme condamné en Dordogne pour avoir giflé et menacé son ex-compagne avec un fusil à pompe

Par

Un gendarme de Dordogne a été condamné à Périgueux, ce lundi 25 mars, à 15 mois de prison avec sursis pour des violences conjugales, et pour avoir détenu un fusil à pompe sans autorisation. À la barre, il a partiellement reconnu les violences dont l'accusait son ex-compagne, également gendarme.

Le palais de justice de Périgueux en Dordogne. Le palais de justice de Périgueux en Dordogne.
Le palais de justice de Périgueux en Dordogne. © Radio France - Marc Bertrand

"Je ne suis pas content d'avoir un gendarme face à moi", commence le procureur de la République de Périgueux, Jacques-Edouard Andrault. Dans cette affaire de violences conjugales, le prévenu et la victime sont gendarmes.

Publicité

Ce lundi 25 mars, cet homme de 35 ans a été condamné à 15 mois de prison avec sursis, et à l'interdiction de détenir une arme pendant trois ans. Il a été reconnu coupable de violences envers son ex-compagne, et d'avoir détenu un fusil à pompe, sans autorisation, dans leur logement de fonction en août 2023.

"Une gifle réflexe"

Appuyé à la barre, le gendarme reconnaît une partie des faits dont l'accuse son ex-conjointe : il avoue une "gifle réflexepas pour arracher une tête", explique-t-il. L'une des juges l'interpelle : "vous avez la violence réflexe ?" Le prévenu répond que c'est ce qu'il a appris à l'école de la gendarmerie. Mais il tente de se rattraper un peu plus tard : "ce n'est pas de la légitime défense, cette claque, c'est impardonnable". Des violences commises devant leur fille, âgée de deux ans à l'époque.

Le trentenaire, militaire depuis trois ans, a changé plusieurs fois sa version des faits, lors des différentes auditions. À l'audience, devant le tribunal correctionnel de Périgueux, il ne reconnaît plus avoir menacé son ex-compagne avec un fusil à pompe et lui avoir enfoncé le canon dans la poitrine.

La victime "en incapacité de reprendre le travail"

Devant le tribunal, il explique avoir été sous pression lors de la garde à vue, et avoir avoué : "Tout le long de l’audition, je n'avais le droit qu'à des railleries. L'enquêteur et Madame se connaissent depuis des années". Son avocat, maître Reda Hammouche, abonde dans ce sens. Lors de sa plaidoirie, l'avocat périgourdin a dépeint son client comme un homme passionné par son métier, et même très impliqué dans les dossiers de violences intrafamiliales.

La victime, absente à l'audience, est en arrêt maladie depuis son dépôt de plainte en novembre. Son avocate, maître Emmanuelle Arcis-Fayat, fait état d'une incapacité de reprendre le travail, et dépeint la gendarme comme "le profil type d'une personne sous emprise et victime de violences psychologiques". La jeune femme a demandé une mutation dans une brigade plus proche de ses parents.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined