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Trois mois de prison avec sursis pour le footballeur de Périgueux qui avait tabassé un arbitre

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Le tribunal correctionnel de Périgueux a condamné ce mercredi Khalid Saadaoui, l'ex-footballeur amateur de Périgueux Foot à trois mois de prison avec sursis et 200 euros d'amende. Le 8 juin 2014, lors d'un match de deuxième division de district à Antonne-et-Trigonnant, il avait mis l'arbitre à terre et l'avait roué de coups de pieds après un carton jaune.

Jonathan Blondy et son avocat
Jonathan Blondy et son avocat © Radio France - Alexandre Blanc

À la barre du tribunal correctionnel de Périgueux ce mercredi, Khalid Saadaoui revient calmement et posément sur son "excès de colère" . Dès le début de la rencontre, il a le sentiment que le trio arbitral a l'intention de ne rien laisser passer. Le joueur a déjà eu un vif échange avec l'un d'entre eux lors d'une précédente rencontre quelques semaines auparavant. La première mi-temps se déroule sans incident mais les décisions de l'arbitre font l'objet de contestations répétées, si bien que l'homme en noir prévient les entraîneurs juste avant la pause.

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À la 62e minute, Khalid Saadaoui réclame un pénalty qui lui est refusé. Et tout s'enchaîne. L'un de ses coéquipiers, taclé par derrière, est averti. L'équipe d'Antonne marque un but. Khalid Saadaoui se mord le poing. "Pour me contenir" , explique-t-il. Mais l'arbitre interprète le geste comme une menace et brandit un carton jaune.

"Pour moi c'est une injustice, j'ai pété un câble."
— Khalid Saadaoui, le footballeur condamné

L'avant-centre frustré se précipite sur l'arbitre central, Jonathan Blondy, le projette à terre et lui assène des coups de pieds au dos et aux jambes. La rencontre était pourtant sans enjeu. Périgueux était déjà assuré de terminer premier du championnat et de disputer la finale. Mais Khalid Saadaoui ne relâche jamais ses efforts : à chaque match, l'avant-centre se livre entièrement. "Des fois, on soupçonne les arbitres de faire un arbitrage maison, de favoriser une équipe, on le voit, on le sent et il n'y a pas de justice contre ça. Mais rien ne vaut ce que j'ai fait à Monsieur Blondy. Je l'ai traumatisé."  Le jeune arbitre de 24 ans, hospitalisé, souffre de plusieurs traumatismes, aux vertèbres et aux jambes.

"Je me suis recroquevillé, je pleurais, je ne comprenais pas pourquoi je méritais ça."
— Jonathan Blondy, l'arbitre agressé

Jonathan Blondy mettra sept jours à s'en remettre physiquement. La douleur morale, elle, n'a toujours pas disparue et l'arbitre dit désormais  souffrir de crises d'angoisses à chaque veille de match. L'avant-centre du Périgueux Foot, déjà interdit de terrain pour dix ans, est désormais condamné pénalement à trois mois de sursis assortis de 150 heures de travail d'intérêt général et à 200 euros d'amende.

Il devra verser 1.500 euros à sa victime et 500 euros à l'Union nationale des arbitres de football au titre du préjudice moral. Convoqué également pour "menace de crime" à l'encontre d'une arbitre de touche, il a finalement été condamné pour outrage. Pour avoir lancé à la juge-assistante : "C'est toi que j'aurais dû mettre à terre" , il devra la dédommager à hauteur de 500 euros.

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