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Toulouse : l'arrêté anti-prostitution est entré en vigueur ce mardi

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L'arrêté municipal d'interdiction de la prostitution signé lundi est entré en vigueur ce mardi à Toulouse. L'interdiction s'applique à cinq secteurs de Toulouse. Les associations de défense des prostituées évoquent la mise en danger d'une population déjà précaire.

La signature de l'arrêté anti-prostitution par le maire Jean-Luc Moudenc.
La signature de l'arrêté anti-prostitution par le maire Jean-Luc Moudenc. © Radio France - Géraldine Houdayer

Les prostituées sont désormais interdites de trottoir dans cinq secteurs de Toulouse. L'arrêté anti-prostitution a été signé lundi en mairie est entré en fonction ce mardi à minuit. Jean-Luc Moudenc et son adjoint à la sécurité Olivier Arsac l'ont détaillé : les secteurs concernés sont le secteur de Matabiau, celui des Ponts-Jumeaux, les Minimes mais aussi Les Sept-Deniers. Le cinquième secteur couvre une partie de l'avenue des Minimes et l'avenue Collignon.

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Sur le secteur Matabiau la prostitution est interdite 24 heures sur 24, sur les autres elle est interdite de 18 heures à 5 heures du matin. Sous peine d'une amende de 38 euros. L'arrêté est valable 12 mois, et ses contours pourront être modifiés en fonction des lieux de racolage.

Riverains contre associations de défense des prostituées

Les riverains réclamaient des mesures depuis deux ans via leurs comités de quartiers, la ville de Toulouse compterait 300 à 400 prostituées selon la police. Aujourd'hui les habitants de ces quartiers sont soulagés. En revanche les prostituées et les associations qui les défendent, elles, sont indignées et évoquent la mise en danger d'une population déjà précaire. Cela va favoriser le VIH et la violence selon elles.

Le Strass, le Syndicat des travailleurs du sexe de Toulouse appelle à une manifestation devant le capitole ce vendredi à 18 heures. Le strass ne s'interdit pas non plus d'attaquer l'arrêté en justice comme à Albi et Lyon, il attend détail l'arrêté et de voir s'ils peuvent l'attaquer.

Le maire Jean Luc Moudenc sait bien que le problème risque de se déplacer. Et il assume, les périmètres pourront évoluer explique-t-il : en clair, là ou les prostituées iront la ville les interdira . Mais "ce n'est pas une chasse aux sorcières" , assure le maire.

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