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Teddy Riner entendu par la police sur son salaire à Levallois

De
  • Sylvain Tronchet ,
  • Julien Baldacchino
- Mis à jour le
Par

Le judoka a été entendu lundi par les policiers dans le cadre d'une enquête préliminaire sur la gestion financière de son club, le Levallois Sporting Club, d'après l'Equipe. Il est soupçonné de "détournement de fonds publics" par les enquêteurs, qui pointent du doigt sa rémunération.

Teddy Riner, octuple champion de judo
Teddy Riner, octuple champion de judo © Maxppp

"Cela fait toujours bizarre d'être convoqué par la police. Même si je n'ai pas tout de suite compris de quoi il pouvait s'agir, moi qui suis plutôt carré, je me suis un peu inquiété" : c'est ce qu'a confié Teddy Riner au quotidien L'Equipe, ce mardi, après avoir été entendu lundi par la brigade de répression de la délinquance économique

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Une rémunération plus que doublée en cinq ans

Le champion olympique de judo était convoqué en tant que "suspect libre", soupçonné de "détournement de fonds publics" en raison de sa rémunération par le club de judo auquel il est affilié, celui de Levallois-Perret. L'audition a duré moins d'une heure, et le judoka était accompagné d'un avocat.

Dans un rapport que France Bleu 107.1 vous révélait au mois de juin dernier, la Chambre régionale des comptes d'Ile de France (CRC) s'interrogeait sur la gestion du Levallois Sporting Club, et en particulier sur la rémunération du judoka : celle-ci est passée de 192.682 euros brut en 2010, à 429.293 euros brut en 2013. Selon la CRC, cela a été rendu possible par "des clauses contractuelles favorables" comme "une part variable de sa rémunération en fonction de ses performances sportives". 

"Il n'y a rien de fictif"

La CRC soulignait notamment que l'arrivée de Teddy Riner à Levallois en 2009 était censée "accroître le rayonnement" du club au niveau international, mais que dans les faits, "elle n'a pas entraîné de hausse importante des recettes issues des sponsors privés, mais il a lourdement pesé sur la masse salariale du club", géré par des proches du maire de Levallois, Patrick Balkany.

Dans les colonnes de l'Equipe, le judoka assure "respecter [son] contrat de travail en participant au rayonnement international" du Levallois Sporting Club. "Il n'y a rien de fictif", assure-t-il.

Mise à jour 15h55... D'après nos informations, cette audition a eu lieu dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Nanterre. Cette enquête fait suite à une plainte déposée en... 2013 par un ancien dirigeant du LSC. Cet homme, aujourd'hui membre d'une association de contribuables qui dénonce la gestion de Patrick Balkany, a été entendu à l'époque par les policiers de la brigade de répression de la délinquance  économique. Il leur avait fait part des soupçons qu'il nourrissait quant à l'existence d'emplois fictifs au sein de ce club qui a toujours été dirigé par des très proches du maire de Levallois. Apparemment, les investigations n'ont pas beaucoup avancé, jusqu'à un signalement de la chambre régionale des comptes en avril dernier. La CRC, comme nous l'avions révélé, s'interrogeait sur les contreparties du généreux salaire accordé au judoka et à d'autres acteurs du sport levalloisien. Il semblerait que ce signalement ait donné un coup de pouce aux investigations en cours. Contacté, l'actuel président du LSC, Bertrand Percie du Sert (par ailleurs adjoint de Patrick Balkany), dément l'existence d'emplois fictifs au sein du club. Il affirme ne pas avoir été entendu, ni convoqué par les enquêteurs.

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