Tags racistes : l'université de Nantes porte plainte

Au lendemain de la découverte de plusieurs tags sur les murs de la faculté de sociologie, l'université de Nantes porte plainte. Lundi matin, les étudiants ont eu la surprise de voir une série d'inscriptions racistes et xénophobes.

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"Ce qui me choque, ce sont les amalgames : on compare l'islam aux nazis" - Thibaut Guiné

Des propos que l'Unef Nantes, le syndicat étudiant, condamne fermement. Thibaut Guiné, son vice-président se dit choqué. "On peut voir des mots comme Français de souche, white power, bougnoules=Auschwitz, islam=SS, donc ce sont des tags quand même assez choquants, qui sont à caractère xénophobe, islamophobe, et qui rajoutent quelque chose au climat actuel de très délétère. Ce qui nous choque ce sont les amalgames et le double discours : on compare l'islam aux nazis, les "bougnoules" aux juifs, on essaie de dire qu'il faut les exterminer, et en même temps on dit que ce sont eux les bourreaux. Donc on leur fait porter tous les maux qui existent aujourd'hui et ce climat là on ne peut pas l'accepter".

Aucun étudiant ne m'a jamais dit : "le problème c'est l'islam"

La colère de l'Unef est d'autant plus forte que ce n'est pas la première fois que cela arrive à l'université de Nantes. Thibaut Guiné poursuit : "On a déjà eu des tags, des diffusions de journaux et de tracts extrêmement racistes. Mais quand je parle aux étudiants, quand je milite au quotidien, je ne le ressens pas. Aucun étudiant ne m'a jamais dit "le problème c'est l'islam", jamais".

L'Unef a bien sa petite idée des coupables. Elle sait que des groupes d'extrême droite tentent de répandre leurs idées sur le campus. Mais le syndicat refuse de leur donner trop d'importance. "Je pense que c'est juste une petite poignée de militants d'extrême droite, d'énergumènes qui veulent montrer leur présence. On les condamne mais on veut dire qu'ils ne représentent rien du tout du milieu étudiant"

L'université de Nantes précise que la sécurité des campus sera renforcée et que des sanctions disciplinaires exemplaires seront prises à l'encontre des étudiants qui pourraient être les auteurs de ces dégradations.