Soupçons de pédophilie : l'enquête pour "non-dénonciation" impliquant Mgr Barbarin classée sans suite
L'enquête pour "non-dénonciation" d'agressions sexuelles sur mineurs dans laquelle le cardinal Barbarin a été classée sans suite ce lundi. Plusieurs victimes d'agressions sexuelles du père Preynat, mis en examen en janvier, reprochaient au cardinal de l'avoir laissé en poste trop longtemps.
L'enquête pour "non-dénonciation" d'agressions sexuelles sur mineurs et pour "non-assistance à personne à danger", qui visait notamment le cardinal Philippe Barbarin, a été classée sans suite, a-t-on appris ce lundi par le procureur de la République de Lyon.
Le cardinal de Lyon était soupçonné, dans cette affaire, d'avoir couvert les agissements d'un prêtre, Bernard Preynat, mis en examen fin janvier pour des agressions sexuelles commises sur des scouts lyonnais, il y a plus de 25 ans. Selon les victimes, le cardinal savait mais n'a pas dénoncé le prêtre à la justice, et l'a laissé en poste jusqu'en août 2015 dans une paroisse où il était au contact d'enfants.
Le procureur Marc Cimamonti a estimé que les infractions concernées, et en particulier celle de "non-dénonciation", n'était pas constituées, c'est-à-dire que le cardinal n'a pas eu de volonté d'entraver la justice en cachant la vérité. Philippe Barbarin avait déclaré avoir rencontré pour la première fois Bernard Preynat en 2014, et qu'il avait entendu parler de l'affaire en 2007-2008.
Le parquet de Lyon affirmait même que les autorités du diocèse en avaient eu connaissance dès 2005. Mais la période de prescription pour des faits de non-dénonciation est de trois ans seulement.
→ NOTRE DOSSIER - Tout comprendre sur l'affaire Bernard Preynat
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