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Accusé d'avoir étouffé une nonagénaire avec des madeleines, un homme jugé par la cour d'assises à Tours

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En mai 2019, Yvette était retrouvée morte dans sa chambre d'Ehpad, victime d'un étouffement, des morceaux de madeleine dans la bouche. L'homme qui lui a apporté les biscuits, acquéreur en viager de la maison de la victime, est jugé à partir de ce mercredi par la cour d'assises d'Indre-et-Loire.

La salle du tribunal de Tours qui accueille la cour d'assise d'Indre-et-Loire La salle du tribunal de Tours qui accueille la cour d'assise d'Indre-et-Loire
La salle du tribunal de Tours qui accueille la cour d'assise d'Indre-et-Loire © Radio France - Boris Compain

L'heure du procès pour une affaire qui a beaucoup marqué la Touraine. Un ex-pompier de Paris, âgé de 63 ans, est jugé par la cour d'assises d'Indre-et-Loire à partir de ce mercredi, pour trois jours. Il est accusé d'avoir assassiné, en mai 2019, Yvette, âgée de 92 ans et résidente d'un Ehpad tourangeau. L'homme, par ailleurs acquéreur en viager de la maison de la victime, lui avait rendu visite ce jour-là, apportant des madeleines dont des morceaux ont été retrouvés dans la bouche de la nonagénaire. Interpellé, mis en examen puis en détention provisoire, l'homme a toujours nié le crime. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

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Un lien financier entre la victime et l'accusé

Le 13 mai 2019, l'homme rend visite à Yvette dont il a acheté la maison en viager en 1995. Ce jour-là, un détail interpelle le personnel soignant de l'Ehpad : l'homme verrouille la porte de la chambre d'Yvette derrière lui. Quelques minutes après son départ, elle est retrouvée sans vie, des morceaux de biscuit dans la bouche. Or, elle ne pouvait se nourrir seule et n'avalait que de très petits morceaux d'aliments. 

Autre élément qui mène les enquêteurs à l'interpellation de l'homme, ses recherches immobilières. Il possède la maison de la victime en viager, il ne peut la revendre à moins de s'assurer que la rente est toujours versée à Yvette -et qu'elle soit d'accord. Or, à l'époque, il a pris contact avec des agences immobilières pour vendre cette maison et acquérir un autre bien. 

Pas suffisant pour prouver sa culpabilité, estime l'avocat de l'accusé. L'autopsie n'établit d'ailleurs pas formellement l'intervention d'une tierce personne dans l'étouffement d'Yvette. Le procès devrait se pencher très précisément sur la journée du 13 mai 2019, et le récit qu'en fera l'accusé, dont la version n'a pas toujours été constante. Il a néanmoins toujours farouchement nié le crime pour lequel il est jugé.

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