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Série sur Les disparues de la gare de Perpignan : "Redonner une voix aux victimes", selon le producteur

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La société Itinéraire Productions entame sa troisième semaine de tournage à Perpignan. La mini-série Les disparues de la gare retracera le parcours des quatre jeunes femmes disparues dans le quartier entre 1995 et 2001. Le producteur, perpignanais d'origine, s'est confié à France Bleu Roussillon.

L'avenue de la gare à Perpignan (photo d'illustration). L'avenue de la gare à Perpignan (photo d'illustration).
L'avenue de la gare à Perpignan (photo d'illustration). © Radio France - Sebastien Berriot

Troisième et avant-dernière semaine de tournage à Perpignan, pour l'équipe d'Itinéraire Productions (HPI sur TF1, Oussekine sur Disney+). Fin avril, la société et ses acteurs repartiront vers l'Hérault pour tourner d'autres séquences de la future série en six épisodes. Les disparues de la gare sera diffusée sur la plateforme Disney+ en 2025. Le producteur, Pierre Laugier, est originaire de Perpignan.

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France Bleu Roussillon : Pourquoi avoir choisi l'affaire des "disparues de la gare" de Perpignan pour votre future série ?

Pierre Laugier : C'est un projet que l'on porte depuis de nombreuses années. Je suis né en 1982 à Perpignan. J'ai donc suivi, étant adolescent, ces affaires avec effroi et beaucoup d'émotion. J'avais 13 ans quand Tatiana Andujar (la première des disparues, dont le corps n'a jamais été retrouvé, ndlr) s'est volatilisée. Cette psychose nous a traversés. Ma sœur avait le même âge que les victimes à l'époque. Mes cousines étaient des jeunes femmes, également.

Ces faits divers m'ont profondément marqué, par leur violence et par leur mystère. Les années passaient et on ne retrouvait pas le tueur. Il y a eu aussi de nombreux rebondissements. Certaines personnes ont été suspectées puis relâchées. D'autres ont été impliquées dans un seul meurtre. Ces affaires sont devenues des obsessions pour les enquêteurs. Et en parlant avec beaucoup de Perpignanais ces derniers temps, on se rend compte que toutes les femmes qui ont connu cette période ont été traumatisées.

De nombreuses émissions ont été consacrées à ces faits divers. Qu'allez-vous apporter de plus avec la série ?

J'avais l'intuition que ces histoires pouvaient être racontées par le prisme de la fiction. Je voulais raconter le long travail des enquêteurs qui ont œuvré pendant une quinzaine d'années pour la traque du tueur en série Jacques Rançon. Et je voulais également axer la série sur le point de vue des victimes et de leurs proches, notamment Marie-Josée Garcia, la mère de Tatiana Andujar.

La créatrice de la série, Gaëlle Bellan, avait la volonté de comprendre qui étaient ces jeunes femmes, en s'intéressant davantage à leur vie qu'aux circonstances tragiques de leur disparition. Nous voulons leur redonner une voix et une présence.

Donc ce ne sera pas une série sur Jacques Rançon ?

Les faits divers et les tueurs en série fascinent. C'est en partie lié au cinéma américain et à des figures de tueurs en série extrêmement méticuleux et intelligents. Le succès de la série Dahmer sur Netflix le prouve. Mais nous voulions faire le choix inverse, s'intéresser davantage aux victimes. La série s'appellera bien "Les disparues de la gare" et pas "Jacques Rançon".

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