Sept hommes jugés à Valenciennes, accusés d'avoir trafiqué les compteurs kilométriques de 358 voitures
Au tribunal correctionnel de Valenciennes, sept hommes étaient jugés pour avoir trafiqué les compteurs kilométriques de 358 voitures d'occasion, entre 2009 et 2017. Le procès a duré deux jours, en présence d'une dizaine de parties civiles sur les 128 constituées.
Deux jours de procès hors-normes viennent de se clôturer au tribunal correctionnel de Valenciennes. Sept hommes comparaissaient libres pour escroquerie en bande organisée. Ils sont soupçonnés d'avoir trafiqué les compteurs kilométriques de 358 voitures d'occasion, importées essentiellement de Belgique entre 2009 et 2017.
128 parties civiles
Les prévenus ont entre 25 à 42 ans et ils sont originaires de Roubaix, Lille, Valencienne, Anzin et Dunkerque. Pour vendre les voitures à un meilleur prix, ils auraient réduit le kilométrage affiché sur le compteur des voitures en le falsifiant. A l'époque, les bénéfices de ce trafic avaient été estimés à 1,7 millions d'euros.
128 victimes se sont portées partie civile, seules une dizaine étaient présentes à l'audience. Rémi Fontaine était dans l'assemblée, il a acheté une voiture pour aller travailler son compteur fait parti des plus falsifiés. Il a été réduit de 130 000 km en plus.
Jusqu'à six ans d'emprisonnement requis...
La procureur a requis des peines très sévères à l'encontre des prévenus, allant jusqu'à six ans de prison dont trois avec sursis, 40 000€ d'amende et une interdiction de gérer une société. Pour elle "tant qu'on ne tapera pas sur leur portefeuille, on ne sera pas crédible".
Les prévenus ont bien tenté de se défendre, en expliquant qu'ils n'avaient pas connaissance de ce trafic, la procureur leur a répliqué "cessez de vous faire passer pour des imbéciles en disant que vous ne saviez pas, alors que vous remplissiez parfaitement chaque formulaires, chaque document de tous les véhicules falsifiées."
...pour des faits qui remontent à plus de 10 ans
Tous les avocats de la défense ont plaidé pour que leurs clients évitent la prison. Les faits remontent à plus de dix ans, certains prévenus étaient à peine majeurs à l'époque. Pour Maître Jean-Philippe Broyat "les envoyer en prison serait du gâchis, aujourd'hui ils ont tous un travail", il regrette la lenteur de la justice dans cette affaire...
Au terme de ces deux jours d'audience, qui devait normalement durer trois jours, les prévenus se sont tous excusés auprès des victimes "je n'avais pas pris conscience de l'ampleur des dégâts, c'est en entendant les plaidoiries que j'ai compris que j'avais causé autant de tort", a reconnu l'un d'entres eux.
Le délibéré sera rendu le 14 novembre prochain, certains partie civile n'en attendant pas grand chose. Elles n'ont l'impression d'avoir été peu écoutées.
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