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Rhône : un mort et un homme entre la vie et la mort après des tirs policiers pour refus d'obtempérer

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La police a ouvert le feu sur une voiture signalée volée dans la nuit de jeudi à vendredi à Vénissieux (Métropole de Lyon). Le passager a été tué et le conducteur se trouve en état de mort cérébrale. Deux policiers ont été placés en garde à vue, interrogés par l'IGPN, ils ont été remis en liberté.

Le parking où s'est déroulée la scène à Vénissieux Le parking où s'est déroulée la scène à Vénissieux
Le parking où s'est déroulée la scène à Vénissieux © Maxppp - Frédéric Chambert

La police a ouvert le feu sur une voiture signalée volée dans la nuit de jeudi à vendredi à Vénissieux (Métropole de Lyon), tuant le passager et blessant gravement le conducteur à la tête, après que celui-ci a foncé sur les forces de l'ordres qui tentaient de le contrôler, a appris franceinfo de sources policières. Le conducteur se trouve en état de mort cérébrale. Les deux policiers ont été placés en garde à vue, ils ont été relâchés en fin de journée vendredi. Deux enquêtes ont été ouvertes par le parquet de Lyon, une pour "recel de vol, refus d’obtempérer aggravé et violences avec arme sur agents de la force publique confiée à la DDSP" et une autre pour "violences avec arme par personnes dépositaires de l’autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner", elle a été confiée à l’Inspection générale de la police nationale.

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Les faits se sont déroulés vers 0h05 dans la nuit de jeudi à vendredi à Vénissieux, une commune sensible toute proche de Lyon. Quatre fonctionnaires de police, en patrouille de nuit, ont repéré un véhicule stationné signalé volé sur le parking d'un centre commercial, en bord de périphérique. Alors que les policiers s'apprêtaient à contrôler l'automobile suspecte, le conducteur a enclenché la marche arrière puis la marche avant, percutant un policier qui se trouvait projeté sur le capot du véhicule. Il est légèrement blessé aux jambes et a été transporté à l'hôpital pour examen, selon le parquet.

Les deux policiers en garde à vue ont été remis en liberté

La voiture ne s'est pas arrêtée et deux policiers, dont celui positionné sur le capot, ont fait usage de leur arme à plusieurs reprises. L'automobile a fini sa course une centaine de mètres plus loin. Les policiers ont alors découvert dans l'habitacle du véhicule deux hommes très grièvement blessés ils leurs ont prodigué les premiers secours. 

Rapidement sur place, les pompiers ont finalement constaté le décès du passager, un jeune homme de 20 ans, et transporté le conducteur de 26 ans à l'hôpital en urgence absolue, selon le parquet. Selon une source policière, il se trouve en état de mort cérébrale, ce samedi soir, son pronostic vital était toujours engagé. 

Les deux policiers ayant fait usage de leur arme ont été placés en garde à vue, entendus pas l'IGPN, la "Police des polices", ils ont été remis en liberté ce vendredi soir, indique le parquet de Lyon. L'enquête pour recel de vol, refus d'obtempérer aggravé et violences avec arme sur agents de la force publique a, elle, été confiée à la Sécurité publique départementale.

"Défavorablement connnus de la police"

Le passager du véhicule, un jeune de 20 ans, décédé, était connu pour vol et recel et le conducteur, grièvement blessé, pour vol à main armée, cambriolage et trafic de stupéfiants, selon une source proche du dossier.

"Nous avons depuis de nombreuses années (...) de plus en plus de refus d'obtempérer (....). La loi a été modifiée pour renforcer les pouvoirs de policiers et de gendarmes et condamner ces personnes. Je ne doute pas du travail de la police", a commenté le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin lors d'une visite en Corse, "sans présumer de la façon dont les policiers ont fait leur travail" à Lyon. 

"On est sur toutes les caractéristiques d'un refus d'obtempérer", a estimé Nicolas Bujdo, secrétaire départemental adjoint du syndicat Alliance Police nationale. "Les collègues vont au contrôle d'un véhicule volé, qui démarre, et ils effectuent des tirs de riposte. Ils ont tiré pour sauver leur vie", a-t-il déclaré à l'AFP.

Le refus d'obtempérer vise une personne qui "refuse consciemment de s'arrêter après l'ordre d'un agent clairement identifié comme tel" et constitue un délit, "puni d'un emprisonnement maximum d'un an, évidemment porté à cinq ans lorsqu'il y a une mise en danger de la vie d'autrui", selon la même source.

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