Renaud Meyssonnier va-t-il enfin pouvoir rentrer chez lui ?

C'est peut-être la fin d'un long combat pour la famille et les proches de Renaud Meyssonnier. Ce jeune homme de 28 ans est incarcéré au Népal depuis 5 mois pour usage de fausse monnaie. Condamné à un an de prison ferme lors de son premier procès et à 2260 dollars d'amende, son entourage s'est battu pour accélérer la procédure d'appel. Initialement prévu le 8 mars 2016**, ce second procès s'ouvrira ce lundi 21 mars au tribunal de Butwal au Népal**, à 300 kilomètres de Katmandou. Lucien Soyere, le porte-parole de son comité de soutien qui est en lien quasi permanent avec la famille, est confiant. "Il y a quand même un gros écart entre la faute commise et la peine qu'il a eu lors du premier procès. Logiquement, ce second procès devrait donc ramener les choses à une juste proportion. C'est à dire cinq mois pour les plus optimistes, six pour les pessimistes."  Ses proches espèrent donc voir Renaud revenir en France dans les prochaines semaines.

ⓘ Publicité

Les parents du jeune homme sont sur place pour assister au procès. Le tribunal est situé à plus de 300 kilomètres de la prison de Katmandou où Renaud Meyssonnier est incarcéré, soit plus de 10 heures de route. Lui, ne pourra pas être présent à son procès en appel.

Une histoire de faux billets

Originaire du hameau de Paulin près de Monistrol-sur-Loire, Renaud Meyssonier à l'époque âgé de 27 ans, est parti pour faire "le voyage de sa vie". Un tour du monde avec un sac à dos. C'était en mai 2015. Mais cinq mois plus tard, lorsque le jeune homme passe la frontière népalaise, il est arrêté. Dans ses poches : 160 dollars pour payer son visa, ainsi que des billets d'offrandes à Bouddha. Si les premiers sont faux, les seconds sont considérés comme des billets de Monopoly dans ce pays. Arrêté pour usage de fausse monnaie, l'étudiant sera ensuite placé en détention préventive pendant trois semaines. Renaud Meyssonnier explique être victime d'une arnaque. Ces dollars, il les aurait obtenu dans un bureau de change non officiel. Les autres seraient un souvenir qu'il a ramené du Cambodge.

Mais le 8 novembre, le tribunal le condamne à un an de prison ferme et à une amende de 2260 dollars. Soit environ l'équivalent de la somme retrouvée sur lui. Emprisonné à Katmandou après deux transferts, ses parents René et Nadine se relaient sur place depuis des mois. Notamment pour démarcher les autorités locales pour faire appel le plus rapidement possible. En Auvergne près de Monistrol-sur-Loire, un comité de soutien est créé. Aujourd'hui ses 682 membres espèrent revoir enfin, l'étudiant parti réaliser son rêve.