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Relaxe pour deux jeunes hommes suspectés du saccage de la salle des fêtes d'Ascoux en décembre 2020

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Le tribunal correctionnel d'Orléans a relaxé ce jeudi deux jeunes hommes, suspectés d'avoir participé au saccage de la salle des fêtes d'Ascoux, dans le Pithiverais, en décembre 2020. Une relaxe prononcée au bénéfice du doute.

La salle des fêtes d'Ascoux avait été littéralement saccagée dans la nuit du 4 décembre 2020 La salle des fêtes d'Ascoux avait été littéralement saccagée dans la nuit du 4 décembre 2020
La salle des fêtes d'Ascoux avait été littéralement saccagée dans la nuit du 4 décembre 2020 - Brigitte Barrault

L'affaire avait suscité une très vive émotion à Ascoux il  y a trois ans. La nuit du 4 décembre 2020, la salle des fêtes de cette petite commune située près de Pithiviers faisait l'objet d'un saccage en règle : vitres brisées, chaises renversées, murs dégradés, avec en prime, la destruction des 94 colis de Noël destinés aux personnes âgées et stockés là avant la distribution prévue le lendemain. Des bocaux des confits de canard, des bouteilles de Vouvray, dont une grande partie avait été brûlée devant le bâtiment.

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Des traces ADN à l'extérieur, mais pas à l'intérieur de la salle

Grâce à des traces ADN retrouvées sur un gant en latex et sur une bouteille abandonnées dans une poubelle située à l'extérieur de la salle des fêtes, la gendarmerie de Pithiviers a fini par identifier deux suspects, originaires d'Ascoux et âgés de 21 ans. Les deux jeunes hommes ont comparu ce jeudi après-midi devant le tribunal correctionnel d'Orléans, mais, comme ils l'avaient déjà fait lors de l'enquête, ils ont nié toute implication dans le saccage.

La plupart des colis de Noël avaient été détruits et brulés à l'extérieur de la salle des fêtes
La plupart des colis de Noël avaient été détruits et brulés à l'extérieur de la salle des fêtes - Brigitte Barrault

"Quand on est arrivé près de la salle des fêtes, j'ai vu des gens du voyage et compris qu'il se passait des trucs bizarres. J'ai juste ramassé une bouteille, assure l'un d'eux à la barre. On était en plein Covid, on utilisait des gants en cours de physique-chimie au lycée, j'ai dû en laisser un dans cette poubelle, j'habite juste à côté" affirme l'autre. D'ailleurs, ces traces ADN ne prouvent pas qu'ils étaient à l'intérieur de la salle des fêtes, où seule une trace de sang a été découverte, et elle ne leur correspond pas. Quant aux images issues des caméras de vidéosurveillance, elles ne permettent pas de confirmer leur présence.

Le Parquet avait requis de la prison avec sursis

Reste un témoignage : celle d'un individu qui, une dizaine de jours après les faits, a indiqué aux gendarmes que l'un des deux suspects se vantaient, dans les quartiers de Pithiviers, d'avoir fait le coup. Mais ce témoin a tenu ces propos alors qu'il avait été placé en chambre de sûreté pour ivresse publique manifeste. Suffisant, aux yeux de la procureure, qui a réclamé 6 à 7 mois de prison avec sursis, mais pas aux yeux des juges qui ont relaxé les deux hommes, au bénéfice du doute. Quant à la mairie d'Ascoux, qui avait pourtant porté plainte, elle n'était pas représentée à l'audience. Le préjudice total pour la commune s'élevait pourtant à plus de 13.000 euros.

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