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Quinze mois de prison avec sursis requis contre l'ancienne directrice de la polyclinique de Saint-Jean-de-Luz

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Quinze mois de prison avec sursis requis par le procureur à l'encontre de Nicole Ithurria ce jeudi devant le tribunal judiciaire de Bayonne. L'ancienne directrice de la polyclinique de Saint-Jean-de-Luz a reconnu avoir détourné 340 000 euros en falsifiant les comptes. Jugement le 4 juillet prochain.

Nicole Ithurria lors de son arrivée au palais de justice de Bayonne le 15 juin 2023 Nicole Ithurria lors de son arrivée au palais de justice de Bayonne le 15 juin 2023
Nicole Ithurria lors de son arrivée au palais de justice de Bayonne le 15 juin 2023 © Radio France - Paul Nicolaï

Abus de confiance, usage de faux en écriture, blanchiment et altération frauduleuse de la vérité, Nicole Ithurria s'est présentée ce jeudi 15 juin 2023 devant le tribunal judiciaire de Bayonne afin de s'expliquer sur une série d'infractions mise au jour par la longue enquête de la police judiciaire. L'ancienne directrice de la polyclinique de Saint-Jean-de-Luz est soupçonnée d'avoir détourné une somme de 340 000 euros des caisses de l'établissement de santé où elle a fait toute sa carrière professionnelle. Après la révélation des faits, la directrice de 71 ans avait démissionné de son poste d'adjointe aux finances de la ville de Saint-Jean-de-Luz. Les faits se seraient déroulés entre début avril 2011 et fin décembre 2021. Dans cette affaire, qui a secoué la cité des corsaires, la polyclinique s'est constituée partie civile. De même que l'association des praticiens de la clinique.

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Toute sa carrière dans l'établissement médical

C'est une procédure interne à l'établissement luzien qui a révélé les malversations. Le parquet de Bayonne a alors ouvert une enquête, et c'est le 9 juin 2022 que Nicole Ithurria est placée en garde à vue afin d'être interrogée par les spécialistes de la brigade financière de la PJ de Bayonne. La directrice, qui a passé 27 ans dans la clinique en gravissant tous les échelons, est passé aux aveux en reconnaissant les faits. Des aveux réitérés ce jeudi à la barre du tribunal présidé par Emmanuelle Adoul. "Je ne reconnais pas la personne qui a fait cela et j'étais dans le déni" explique entre deux sanglots la prévenue. Puis Nicole Ithurria plaide le "burn-out" mais reconnaît aussi "que cet argent nous a permis de bien vivre après avoir contracté de nombreux crédits".

Décision le 4 juillet

Reste à comprendre comment l'argent a été détourné. Et là rien n'est claire. La direction de la clinique et l'association des médecins se renvoient la balle et chacun exige le remboursement en son nom propre. Même le procureur s'en étonne. "Nous assistons à une bataille de parties civiles surréalistes et l'on est incapable de dire qui a pris à qui. Tout cela est d'une inconscience totale de la part de la clinique". Jean-Claude Belot enfonce le clou : "pendant dix ans, elle faisait ce qu'elle voulait". Le procureur de la république a demandé une peine de quinze mois de prison avec sursis et le remboursement des sommes détournées à l'encontre de Nicole Ithurria. De l'argent qui transitait entre les comptes de l'association des médecins et son propre compte en banque très facilement, puisqu'elle avait la signature et que les contrôles étaient inexistants. Sur l'ensemble des sommes brassées, les 340 000 euros en dix ans sont passés inaperçus. Jusqu'à son départ à la retraite et la nomination d'une nouvelle équipe qui a découvert l'entourloupe.

La défense a expliqué que la prévenue voulait désormais "tourner la page". Me Benoit Ducos-Ader a souligné que sa cliente "a de quoi rembourser". Le tribunal se donne un peu de temps pour trancher. Décision le 4 juillet prochain.

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