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Quéven : le gérant ouvre sa boîte de nuit trois soirs de suite, il est placé en garde à vue

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Le patron de la discothèque Le Paradisio à Quéven, près de Lorient, a ouvert son établissement ce week-end malgré l'interdiction en cours d'ouvrir les boîtes de nuit.

Le gérant du Paradisio, à Quéven, a ouvert à trois reprises son établissement, alors que les boites de nuit ne peuvent toujours pas accueillir les fêtards. Le gérant du Paradisio, à Quéven, a ouvert à trois reprises son établissement, alors que les boites de nuit ne peuvent toujours pas accueillir les fêtards.
Le gérant du Paradisio, à Quéven, a ouvert à trois reprises son établissement, alors que les boites de nuit ne peuvent toujours pas accueillir les fêtards. - Capture d'écran Google Maps

Le gérant du Paradisio, une boîte de nuit de Quéven, près de Lorient dans le Morbihan, a été placé en garde à vue ce lundi matin, vers trois heures : il venait d'ouvrir son établissement, trois nuits d'affilée, alors que les discothèques, fermées depuis près de quatre mois, n'ont toujours pas le droit d'accueillir du public. 

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Eric Moro a voulu passer un message. "Apparemment, ils veulent que tout le monde ouvre, sauf les discothèques. J'ai trouvé que ce n'était pas normal, alors j'ai dit que j'allais aller au clash, pour que tout le monde bouge. Personne ne dit rien, il y a une profession qui va s'éteindre et sincèrement, s'il n'y a pas de discothèque en France ça va être la guerre civile tous les week-ends !" Dans la nuit de vendredi à samedi, à minuit une exactement, pour la fin de l'état d'urgence sanitaire, il décide d'ouvrir ses portes. "Je n'ai jamais vu autant de monde", confie-t-il à France Bleu Breizh Izel. 

Les gendarmes viennent alors constater l'infraction. Le lendemain, à nouveau, l'établissement accueille les fêtards. Une nouvelle fois, les militaires se déplacent, accompagnés du sous-préfet, qui notifie au gérant un arrêté de fermeture administrative temporaire de six mois. La nuit suivante, Eric Moro passe outre**, il est alors placé en garde à vue, et devra répondre de ses actes devant la justice le 1er février 2021. **

Le maire de Quéven dénonce l'attitude des clients de la boite de nuit

Marc Boutruche, le maire de Quéven veut bien entendre la détresse d'Eric Moro, mais pour lui, rien n'excuse le geste. "Je réagis avec souffrance pour lui, car je me dis que pour défier la loi, il devait se sentir au bord du gouffre, je ne peux pas imaginer que ce soit une provocation. En tout cas la décision de la préfecture est évidente et normale", estime le maire de la commune. "O_n sait que c'est un endroit où la propagation des maladies est accrue. Si on dit que ça doit rester fermé, il y a de bonnes raisons sanitaires. On ne va pas aller contre une loi à chaque fois qu'on est déçu ou insatisfait. On te dit de ne pas ouvrir, tu n'ouvres pas, difficulté ou pas difficulté, sinon c'est la Bérézina partout_", explique-t-il.   

"Déjà que le Covid avait déjà affaibli son activité, j'espère que cette imprudence ne va pas totalement le tuer", continue Marc Boutruche, qui est surtout en colère contre ceux qui ont participé aux soirées dans la boîte de nuit_. "Comment des gens, alors qu'ils savent que l'établissement doit être fermé, peuvent prendre le risque d'y aller ? Au-delà même du fait que le tenancier n'avait juste pas le droit d'ouvrir. Il n'y a même pas à discuter, c'est catégorique."_

Dimanche, des centaines de patrons de discothèque ont manifesté à Paris

Environ 200 gérants de boîte de nuit ont manifesté ce dimanche à Paris pour réclamer la réouverture des 1.600 discothèques du pays. "S'il faut attendre septembre, la moitié des clubs vont disparaître" estime un représentant des gérants de discothèques de Normandie, venu protester à proximité du ministère de la Santé. Ils ont notamment reçu le soutien du DJ David Guetta. 

Les professionnels de la nuit estiment être prêts à rouvrir en respectant un "protocole sanitaire strict" comprenant notamment l'usage obligatoire du masque et le respect de la distanciation.

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