Procès en appel à Bordeaux d'un faux assureur qui escroquait "son amie" la vieille dame

Le procès en appel ce mardi à Bordeaux d'un homme de 62 ans accusé d'avoir escroqué une libournaise de 95 ans.** Entre 2002 et 2010, Philippe Lemont aurait détourné près de 210 000 euros à la vieille dame. **

ⓘ Publicité

Le 21 octobre dernier, le tribunal correctionnel en première instance l'avait condamné à 2 ans de prison dont un avec sursis ** et à rembourser sa victime.**

Une audience sans défense

Mais l'audience s'est déroulée de façon un peu particulière. Tout simplement parce qu'elle a eu lieu en l'absence du prévenu et de son avocat. En effet, ce dernier a demandé le renvoi car son client est convalescent et ne peut se déplacer. Mais à la surprise générale la présidente a refusé sa demande, il a donc décidé de ne pas plaider. La raison de cette décision ? La victime a 95 ans et n'aurait plus de quelques mois à vivre. Son avocat a donc demandé que le jugement soit rendu avant son décès.

Rappel des faits

L'histoire d'un ancien assureur qui se lie d'amitié avec une vieille dame au point de faire modifier son testament et de devenir son légataire universel. Alors rien d'illégal là-dedans d'autant que la nonagénaire a toute sa tête sauf que** l'homme lui aurait fait signer un faux contrat d'assurance-vie.** Entre 2002 et 2010, la vieille dame pense alors placer son argents, plus de 200 000 euros en 8 ans, mais en réalité elle alimente directement le compte de cet escroc. En première instance, il a reconnu avoir falsifié et encaissé une partie des chèques.

Le prévenu, menait une double vie et même une triple vie : d'un côté sa famille et sa femme, de l'autre son amie la vieille dame qu'il emmenait régulièrement au restaurant et dans les boutiques et au milieu sa maîtresse qu'il couvrait de cadeaux grâce visiblement aux largesses de la plaignante.

La défense va faire opposition

Mais tout cela s'est écroulé. La vieille dame a porté plainte contre son ancien ami qui se retrouve aujourd'hui criblé de dettes et menacé de passer quelques temps derrière les barreaux.Mais il compte bien se défendre jusqu'au bout, son avocat va donc faire opposition à cette audience pour en obtenir une nouvelle, même si la cour d'appel a mis en délibéré le jugement au 16 juin.