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Procès du Carlton de Lille : Dominique Strauss-Kahn est relaxé

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Le tribunal correctionnel de Lille a rendu vendredi midi son jugement dans l'affaire de proxénétisme dite du Carlton de Lille dans laquelle quatorze personnes, dont Dominique Strauss-Kahn, étaient jugées. L'ex-patron du FMI a été relaxé, comme la plupart des autres prévenus.

Dominique Strauss-Kahn quitte son hôtel à Lille pour se prendre au palais de justice
Dominique Strauss-Kahn quitte son hôtel à Lille pour se prendre au palais de justice © Maxppp

Quatre mois après le procès du Carlton de Lille, la justice a rendu vendredi son jugement. Dominique Strauss-Kahn, jugé pour proxénétisme, a été relaxé. C'est d'ailleurs le cas pour la plupart des prévenus, dont "Dodo la Saumure" et sa compagne", ainsi que pour Fabrice Paszkowski et David Roquet, deux entrepreneurs amis de DSK, qui étaient accusés d'organiser les soirées. David Roquet a en revanche été condamné dans le volet financier de l'affaire, à six mois de prison avec sursis.

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Les responsables de l'hôtel ont eux aussi été mis hors de cause, excepté l'ancien chargé des relations publiques, René Kojfer. Le tribunal a considéré qu'il avait aidé à la prostitution cinq femmes, sans circonstances aggravée de la réunion et d'avoir servi d'intermédiaire avec des clients, et l'a donc condamné à un an de prison avec sursis.

L'ancien patron du Fonds monétaire international, âgé de 66 ans, était présent au tribunal correctionnel de Lille pour entendre ce délibéré. Sa relaxe est conforme aux réquisitions du parquet, à l'issue de trois semaines de procès au cours desquelles sa défense n'avait guère été mise à mal.

A LIRE ► Procès du Carlton : Dominique Strauss-Kahn fixé sur son sort vendredi

« Tout ça pour ça » , ont déclaré la plupart des avocats qui estiment que ce jugement montre bien que l'instruction a été menée à charger, sur des questions de morale, et sans éléments judiriques sérieux. Le tribunal a considérés les protagonistes de l'affaire du Carlton de Lille comme des clients des prostitués et pas comme des proxénètes.

Soulagement et sentiment d'injustice

« On a voulu faire à tout prix d'un innocent un coupable » , a estimé Me Richard Malka, l'un des avocats de Dominique Strauss-Kahn, « le château de cartes s'est aujourd'hui effondré » . Même sentiment pour Me Henri Leclerc pour qui le jugement réduit à néant l'instruction.

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« C'est la fin d'un enfer mais on a bousillé ma vie » , a confié David Roquet, ancien patron d'une filiale d'Eiffage relaxé vendredi dans l'affaire du Carlton de Lille. Dominique Alderweireld dit Dodo la Saumure, s'est déclaré satisfait et soulagé.

A l'inverse, le seul à avoir été condamné pour proxénétisme, René Kojfer, ancien chargé des relations publiques de l’hôtel Carlton, a le sentiment d'être « le dindon de la farce » . Il n'exclut pas de faire appel de sa condamnation à un an de prison avec sursis.

Fiasco judiciaire

Son avocat, Me Hubert Delarue , dénonce un désastre judiciaire : « C'est un camouflet évidemment pour la justice, surtout pour ceux qui avec une espèce de certitude insolente, ont conduit cette procédure en étant convaincus qu'on aboutirait à des condamnations exemplaires. Il n'en est rien » .

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Retrouvez ci-dessous les temps forts du jugement du procès du Carlton de Lille ainsi que les principales réactions des protagonistes de l'affaire de proxénétisme.

Revivez le jugement avec France Bleu Nord

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