Passer au contenu
Publicité

Prix de l'énergie : "On demande un blocage des prix pour les services publics", dit Sébastien Vincini

Par

La rentrée politique du Conseil départemental de Haute-Garonne a permis de souligner certaines réalités et, entre autres, les conséquences de l'augmentation des tarifs de l'énergie : +32% en moyenne pour les dépenses électricité et gaz de la collectivité. L'élu au budget dit sa préoccupation.

Sébastien Vincini, premier secrétaire du PS en Haute-Garonne dit "lamentable". Sébastien Vincini, premier secrétaire du PS en Haute-Garonne dit "lamentable".
Sébastien Vincini, premier secrétaire du PS en Haute-Garonne dit "lamentable". © Radio France - JMM

Le Conseil départemental de Haute-Garonne commence à regarder ses factures. Et elles augmentent, comme pour tout le monde ! Ce mardi, lors du point presse de rentrée politique, les élus ont dévoilé quelques chiffres. 

Publicité

Et l'inflation des coûts de l'énergie devient visible, voire très visible : elle fait passer la note d'électricité et gaz de 7 à 10 millions d'euros. C'est par exemple 39% de plus pour les collèges. Sébastien Vincini, le vice-président en charge du Budget estime avoir anticipé : "Nous avons déjà anticipé et prévu une augmentation de ce qu'on appelle les forfaits budgétaires qu'on alloue à chaque collège. Et c'est un fond de fonctionnement annuel, où on a déjà prévu une augmentation pour 2023 sur le budget départemental, pour y faire face".

Peut-on tenir le budget dans ces conditions ?

"Je ne vous cache pas qu'on me parlait beaucoup de cette inflation. On me parlait beaucoup de l'augmentation du prix de l'énergie. Mais quand c'est sonnant et trébuchant, c'est réel : 39 % sur les collèges, 30 % sur les carburants pour le Département. C'est plus de trois millions d'euros d'augmentation au global pour toutes les factures énergie du Département de la Haute-Garonne."

"Oui, on se dit : 'est-ce qu'on va encore pouvoir faire face ?' poursuit Sébastien Vincini, parce que la demande sociale est toujours là, Le RSA n'a pas baissé. Les gens qui demandent encore des bons solidaires ou qui font la queue devant devant les banques alimentaires sont toujours présents, malgré une reprise économique. Mais on fait face parce qu'on avait un budget solide. Il y a encore de la dynamique de nos recettes, parce qu'on est sur une dynamique, et que là, il y a des ventes de patrimoine, et on a une petite fiscalité là-dessus. Donc du coup, on peut continuer à faire face à cette inflation, tout en augmentant le pouvoir d'achat de nos agents, et en même temps tenir nos engagements en matière d'investissement." 

"Il y va y avoir des contradictions si on ne maîtrise pas cet impact énergétique sur l'ensemble des services publics. C'est pourquoi nous, on interpelle le gouvernement là-dessus en disant non seulement un blocage des prix, mais un vrai contrôle, et que ça commence d'abord par les services publics."

Ces prix vont continuer à augmenter en cascade, vous êtes soucieux pour l'avenir ?

"Oui, moi c'est ma plus grande alerte et ma plus grande inquiétude aujourd'hui. C'est-à-dire qu'on ne mesure pas à quel point l'impact d'une telle inflation sur le prix de l'énergie a des répercussions, a posteriori, sur le reste des services publics. Il y aura deux options : soit c'est les tarifications et les factures aux abonnés qui augmenteront (la facture de l'eau, la facture des ordures ménagères, le ticket pour les transports en commun) ou soit c'est l'arrêt total des investissements. Et là, pour le coup, on ne peut pas à la fois dire qu'on manque d'eau et qu'il faut rénover les rendements des réseaux d'eau. On ne peut pas dire qu'il faut lutter contre les gaz à effet de serre et donc faire plus de transports en commun si on arrête les investissements. Donc il y va y avoir des contradictions si on ne maîtrise pas cet impact énergétique sur l'ensemble des services publics", explique le vice-président du Conseil départemental de Haute-Garonne en charge du Budget.

"C'est pourquoi nous, on interpelle le gouvernement là-dessus en disant non seulement un blocage des prix, mais un vrai contrôle, et que ça commence d'abord par les services publics, par les collectivités explique Sébastien Vincini_. Regardez ces maires qui décrètent qu'ils ne veulent pas payer leur facture d'énergie. Ça veut dire quoi ? Quel est le signal qu'on envoie ? Il faut réguler, il faut maîtriser. Il faut prendre des mesures radicales en matière de flambée énergétique, c'est pas possible. On met en péril notre notre modèle républicain."_

Malgré ce contexte, un effort sur les petits salaires

Sur l'ensemble des bâtiments dont il a la charge, la facture énergétique va grimper de 32% pour la collectivité. Mais le président du Conseil départemental, Georges Méric, n'a pas renoncé, dans le même temps, à augmenter les petits salaires des agents du Département, jusqu'à 100 euros, et une prime en plus pour amortir l'inflation. 

"Oui, on a fait une négociation sociale qui nous a coûtée 13 millions d'euros de plus sur les salaires avec une prime de 500 euros en fin d'année qui est prévue pour compenser la hausse des prix d'aujourd'hui. Donc il faut comprendre les problématiques des gens qui ont des petits revenus par rapport à ces hausses de prix de premiers achats et donc dans l'alimentation, c'est énorme. Les énergies, c'est énorme, donc il faut compenser cela et on essaye de le faire cette année."

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined