Opération "place nette XXL" contre la drogue à Dijon : une cinquantaine de personnes ciblées par l'État

Des renforts de police massifs, des trafiquants ciblés et visés, les opérations "place nette XXL" contre la drogue, annoncées par le Président de la République Emmanuel Macron ce vendredi 22 mars à Marseille ont débuté ce lundi 25 mars dans d'autres villes en France. À Dijon, c'est prévu pour durer trois semaines mais l'opération "durera autant de temps que nécessaire" assure le préfet de Côte-d'Or.

Les quartiers ciblés sont ceux gangrénés par le trafic de drogue dans la métropole dijonnaise : les Grésilles et Fontaine-d'Ouche à Dijon, Chenôve, Talant mais aussi Quetigny. 500 policiers seront mobilisés chaque jour, 500 gendarmes par semaine, ainsi que des douaniers. Un dispositif "massif" explique le préfet qui va permettre une présence permanente sur les points de deal. Avec un objectif chiffré : interpeller 50 personnes identifiées par l'autorité judiciaire sur toute la métropole

"Le point critique est atteint" pour le maire de Dijon

Un discours repris et soutenu par François Rebsamen, le maire de Dijon, lors d'une conférence de presse précédant le conseil municipal ce lundi 25 mars."Cela fait plusieurs jours que je suis de près la situation" assure l'élu, qui assure que ces opérations "place nette XXL" sont une demande conjointe de la préfecture et de la mairie. "On fait déjà de la prévention mais ça ne fait pas tout, j'espère que la répression va permettre de contrer ces trafics".

François Rebsamen qui ajoute : "je soutiens le ministre de l'Intérieur sans réserve dans ces opérations, et j'espère qu'il y aura de nombreuses arrestations pour qu'on retrouve le calme. C'est un fléau qui ne concerne pas que Dijon mais ici le point critique est atteint, il faut casser ces points de deal". Le maire indique avoir invité Gérald Darmanin à venir à Dijon.

11 personnes mises en examen dans les enquêtes en cours

Concernant les affaires en cours, à côté de cette opération "place nette XXL", dans le volet des fusillades de ces deux dernières semaines, le procureur de la République de Dijon, Olivier Caracotch, annonce la mise en examen de 11 personnes pour "homicide en bande organisée, tentative d'homicide en bande organisée, association de malfaiteurs, dégradations dangereuses sur les personnes". Neuf personnes sont en détention provisoire et deux ont été placées sous contrôle judiciaire, en lien avec ces violences par armes qui ont notamment fait deux morts de 15 et 19 ans à Talant.