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Obligation vaccinale : "il ne faut pas braquer, mais écouter et expliquer" selon un médecin creusois

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A partir de ce mercredi 15 septembre, les salariés d'Ehpad et d'hôpital qui n'ont reçu aucune dose de vaccin anticovid ne peuvent plus travailler. Face aux craintes suscitées par l'obligation vaccinale, Gilles Petit, généraliste à La Souterraine, s'arme de patience et de pédagogie.

L'obligation vaccinale prend effet le 15 septembre. L'obligation vaccinale prend effet le 15 septembre.
L'obligation vaccinale prend effet le 15 septembre. © Radio France - Marie-Jeanne Delepaul

L'obligation vaccinale s'applique à partir de ce mercredi 15 septembre. A l'hôpital d'Aubusson, les 350 salariés ont tous reçu au moins une dose de vaccin anticovid. Mais en Creuse un professionnel concerné sur dix n'est pas vacciné : des pompiers volontaires, des aides à domicile et des salariés des hôpitaux et des Ehpad. Ceux qui n'ont reçu aucune injection ne peuvent plus aller travailler.

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La peur d'être "des cobayes"

Les réticents pointent souvent le manque de recul sur les vaccins. Ils s'inquiètent à propos de la nouvelle technologie de l'ARN messager et ont peur d'être des "cobayes". Pour Gilles Petit, rien ne sert de les braquer : ce médecin généraliste à La Souterraine préfère les écouter et expliquer patiemment, encore et encore.

"Il y avait une connotation génétique avec la crainte pour les patients d'avoir leur patrimoine génétique modifié et de devenir en quelque sorte des OGM après la vaccination, explique-t-il. Mais il faut prendre el temps d'expliquer qu'on ne modifie pas notre patrimoine génétique. On inclue dans nos cellules musculaires un ARN qui permet de fabriquer une protéine, qui sera quant à elle responsable de l'acquisition de l'immunité."

Neufs soignants creusois sur dix sont vaccinés

En Creuse neuf salariés sur dix sont vaccinés dans les Ehpad selon les chiffres de Santé Publique France du 12 septembre. On monte même à 96,5% chez les soignants libéraux. Juste avant l'échéance du 15 septembre, une dizaine d'infirmiers, aides à domicile ou aides soignants sont venus se faire vacciner au centre de Guéret par exemple.

"Le fusil sur la tempe ne permet pas d'avoir les meilleurs réactions pour les patients, il faut laisser le temps aux derniers hésitants", estime Gilles Petit. Il vient de s'installer dans la toute nouvelle maison de santé de La Souterraine, où tout le monde est vacciné, à l'exception de deux infirmières remplaçantes.

Même si les soignants non vaccinés sont très minoritaires, cela peut suffire à perturber les services, reconnaît Gilles Petit : "C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase dans des professions malheureusement à flux tendu."

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