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Nantes : trois ans et demi de prison pour celui qui arrachait les sacs à main de dames âgées

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Un homme, bientôt 23 ans, a été condamné à trois ans et demi de prison, ce lundi 4 mars dans la soirée, par le tribunal de Nantes. Il était jugé pour douze vols avec violence : des vols de sacs à main à l'arraché, au préjudice de femmes. Certaines ont la soixantaine, la plupart 70-80 ans et plus.

Le prévenu, 23 ans à la fin du mois, a nié la quasi totalité des vols avec violence lors de ce procès. Le prévenu, 23 ans à la fin du mois, a nié la quasi totalité des vols avec violence lors de ce procès.
Le prévenu, 23 ans à la fin du mois, a nié la quasi totalité des vols avec violence lors de ce procès. © Radio France - Nina Valette

Dans la salle d'audience ce lundi, sur les bancs du public, difficile de ne pas remarquer les victimes de celui qui est suspecté de douze vols à l'arraché, entre décembre 2023 et cette fin février 2024 sur Nantes, Rezé ou encore Saint-Sébastien-sur-Loire (Loire-Atlantique). Ces femmes, qui ne se connaissent pas, sont assises côte à côte. Comme pour faire bloc. Elles, qui sont plutôt minces, frêles, et qui se sont fait arracher leur sac à main. Quelques-unes ont la soixantaine. La plupart 70-80 ans et plus.

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Des bleus au visage, aux bras, dans le dos

Des femmes qui ont attendu plus de quatre heures dans la salle d'audience que "leur" dossier soit pris. Quand on les interroge, toutes évoquent avoir eu "peur" le jour de leur agression, surprises par cet homme qui les a agressées de dos après les avoir suivies. Des agressions dans la rue, dans la cour de la maison, dans le hall d'un immeuble.

L'une explique avoir été bâillonnée pour qu'on ne l'entende pas crier. Une autre avoir été jetée au sol violemment. Une autre encore dit avoir reçu des coups au visage. Elles sortent les téléphones portables pour montrer les photos des ecchymoses : pour l'une sur quasiment tout le visage, pour une autre sur une bonne dizaine de centimètres à un avant-bras. Un autre a eu une dent cassée.

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Et la peur, désormais, de sortir dans la rue

Christiane, 82 ans, agressée dans sa cour alors qu'elle venait de fermer le portail, raconte avoir été jetée par terre. Depuis, ses douleurs lombaires se sont réveillées. Et désormais, elle veut faire sécuriser sa maison. Une autre victime, 66 ans, confie depuis être sur ses gardes quand elle se promène dans la rue. Elle ne se balade plus de manière insouciante. Solange, 80 ans, la dernière victime, le 28 février, n'est depuis sortie qu'une seule fois de chez elle ; elle qui avait l'habitude de sortir tous les jours, selon une proche venue la soutenir pour ce procès.

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À l'audience, le prévenu nie être à l'origine des agressions

Dans le box des prévenus, l'unique suspect, lui, réfute les vols avec violence. Il en avait pourtant reconnu sept en garde à vue. Lors de ce procès, il affirme que c'est "un pote" qui a agressé ces femmes. Pris en flagrant délit par les policiers sur la dernière agression - celle de Solange, le 28 février, à Nantes - il finit par admettre être l'auteur de ce fait-là.

Ce garçon, bientôt 23 ans, explique au tribunal s'être seulement servi des cartes bancaires que son prétendu ami aurait volé dans les sacs. En situation irrégulière, il ne peut pas travailler et a des dettes de stupéfiants. Les cartes bancaires, il raconte les utiliser pour acheter des jeux à gratter et ainsi rembourser les sommes qu'il doit. Une explication qui étonne le président du tribunal.

Relaxé pour trois dossiers

Pour le procureur, pas de doute, ce garçon est seul responsable. Si les victimes ne l'identifient pas formellement, toutes donnent la même description et celle-ci correspond au profil du jeune homme. Il y a aussi, selon lui, les achats sans contact faits dans la foulée des vols, prouvant la présence du prévenu sur les lieux des agressions. Il avance aussi le mode opératoire, toujours le même. Il rappelle le lourd casier judiciaire du jeune homme, avec des condamnations pour vols et d'autres faits de violence. Il requiert 44 mois de prison (30 mois + la révocation de 14 mois de sursis probatoire liés à de précédentes condamnations).

Me Leprêtre, avocate du prévenu, elle, demande aux juges de "faire le tri" parmi les dossiers présentés, car selon elle, si son client est impliqué dans certaines agressions, la preuve n'est pas apportée dans tous les dossiers. Le tribunal l'entendra en partie puisque, pour trois agressions, son client est relaxé. Il est reconnu coupable des neuf autres vols à l'arraché et devra indemniser ses victimes. Il est aussi puni pour avoir mis le feu à sa cellule, lors de sa garde à vue, au commissariat de Nantes. Il a été condamné à 42 mois de prison avec mandat de dépôt, et donc retour en prison.

À la fin de l'audience, il était alors près de 21h, le jeune homme s'est énervé, s'adressant au procureur de la République avec des mots confus, mais un ton véhément.

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