Mort de Bastien Payet : une centaine de personnes rassemblées devant la Cour d'appel de Reims

Un hommage en poésie. En slam. La passion de Bastien Payet, battu à mort en mars 2019 en plein centre-ville de Reims. Ses amis, sa famille et des anonymes se sont rassemblés ce mardi 19 mars devant la Cour d'appel de Reims, rue des Capucins. Tous demandent une date de procès, cinq ans après les faits et un an et demi après la fin de l'instruction et la mise en examen des trois meurtriers présumés, aujourd'hui libres.

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"Ce monde rassemblé ici, ça dépasse le lien avec Bastien, confie Laurent Etienne, un proche de Bastien Payet, initiateur de la mobilisation. Cela amène une vraie question de société. La violence urbaine est de plus en plus existante. Nos parents n'avaient pas peur qu'on nous tue dans la rue, en nous tabassant. Aujourd'hui c'est une vraie question qui se pose. On est dans une société de plus en plus violente gratuitement et les gens ici demandent aussi des réponses là-dessus."

Des slams pour rendre hommage

Dans ce rassemblement pacifique, pas de colère, mais des mots. Ses amis de l'atelier Slam de la Cartonnerie se sont succédé au micro, placé sur le parvis de la Cour d'appel. Les textes émouvants de Bastien ont été lus avec fougue et émotion. Des slams sur l'avenir, l'amour, l'amitié.

Certains mots de Bastien résonnent. "Je souhaite voir ce que sera demain, mais j'ai très peur, je dois vous le dire". Au micro, Nadège, son amie, continue : "Moi, je vois l'avenir comme un mirage et mes souvenirs comme des promesses."

"Il avait son avenir tracé, il savait exactement ce qu'il voulait faire, nous raconte Nadège. Aujourd'hui, parler de ça, c'est un hommage, c'est le projeter encore dans l'avenir."

Vers une date pour le procès ?

En tout, cinq slameurs ont déclamé les textes de Bastien. Sa mère, Frédérique Couturier, interviewée sur France Bleu Champagne-Ardenne, confirme qu'un contact a été pris avec la Procureure Générale près la cour d'appel de Reims. Un rendez-vous pourrait être pris dans les prochains jours.