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Mort d'une agricultrice et de sa fille en Ariège : un délai pour l'expulsion des deux passagères

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Le tribunal administratif de Toulouse annule partiellement les décisions de la préfecture l'Ariège ce mardi 6 février 2024. Le préfet avait demandé le renvoi de deux ressortissantes arméniennes, qui étaient dans la voiture ayant mortellement percuté une agricultrice et sa fille sur un barrage.

La voiture qui a heurté très violemment le barrage des agriculteurs sur la N20 à Pamiers La voiture qui a heurté très violemment le barrage des agriculteurs sur la N20 à Pamiers
La voiture qui a heurté très violemment le barrage des agriculteurs sur la N20 à Pamiers © Radio France - Marie Maison

Mardi 23 janvier 2024, une agricultrice, Alexandra Sonac, et sa fille, Camille, ont été tuées sur un barrage à Pamiers, en Ariège. Le mari a été grièvement blessé. Juste après cet accident, les trois occupants de la voiture qui les avaient percutées ont été interpellés. Le conducteur a été mis en examen et incarcéré. Deux passagères, sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) avaient été placées en centre de rétention administrative puis assignées à résidence dans l'attente de leur expulsion. Mais le tribunal administratif vient de casser partiellement les arrêtés préfectoraux du 24 janvier.

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"Accorder un délai de départ"

Dans sa décision, publiée sur le site du tribunal administratif de Toulouse, il est expliqué que le magistrat ne considère pas que ces arrêtés portent atteinte aux "droits des intéressées" et que, en résumé, ces deux Arméniennes peuvent refaire leur vie dans leur pays d'origine selon le magistrat.

Mais il considère qu'elles doivent avoir un délai, ce que le préfet avait refusé. "Le magistrat a considéré que la menace à l’ordre public qui n’était retenue qu’à l’encontre de l’une des intéressées pour lui refuser un délai de départ volontaire n’était pas établie. Il a, en particulier, estimé que la scolarisation de leurs enfants mineurs était de nature à constituer une circonstance particulière (...) qui aurait dû conduire l’autorité préfectorale à accorder un délai de départ volontaire aux requérantes".

Enfin, le magistrat désigné a rappelé aux requérantes qu’elles sont quand même obligées de quitter le territoire français.

La préfecture fixe un délai de 30 jours

Le préfet dit prendre acte des décisions du tribunal et annonce notifier "deux décisions individuelles fixant à 30 jours le délai de départ volontaire, soit le minimum fixé par la loi. À l'issue de ce délai, le préfet de l'Ariège mettra d'autorité en œuvre les procédures nécessaires à leur éloignement, la justice ayant confirmé qu'elles n'avaient plus le droit de rester sur le territoire français".

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