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Meurtre d'un retraité en Dordogne : sa voisine mise en examen, elle avait caché le corps à la cave

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Une mère de famille de 38 ans a été mise en examen ce mercredi 3 janvier pour le meurtre de son voisin, un retraité de 81 ans qui avait disparu depuis deux mois. Elle affirme qu'il a tenté de l'agresser sexuellement, qu'elle l'a repoussé et qu'il est tombé. Elle avait caché le corps dans sa cave.

Les enquêteurs étaient encore au domicile de la voisine, mardi soir. Elle aurait caché le corps de son voisin dans la cave de sa propre maison. Les enquêteurs étaient encore au domicile de la voisine, mardi soir. Elle aurait caché le corps de son voisin dans la cave de sa propre maison.
Les enquêteurs étaient encore au domicile de la voisine, mardi soir. Elle aurait caché le corps de son voisin dans la cave de sa propre maison. © Radio France - Marie-Astrid Guégan

La grande maison grise aux murs épais est en plein centre du petit bourg de Négrondes, entre l'église et l'agence postale. Lundi soir, le jour du Nouvel An, les riverains ont vu les gendarmes en sortir un corps sous une bâche. Celui d'un voisin, un retraité de 81 ans qui habite la maison juste à côté, et que personne n'avait vu depuis plus de deux mois. Les gendarmes l'ont retrouvé dans la cave de la maison, où vit une femme de 38 ans avec ses deux enfants.

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Les enquêteurs placent immédiatement toute la famille en garde à vue. La mère, sa fille de 13 ans, son fils de 16 ans, et son compagnon. Mais c'est la mère qui est la principale suspecte, et la seule à avoir été mise en examen ce mercredi 3 janvier pour meurtre par une juge d'instruction de Périgueux. Cheveux aux mèches rouges, les mêmes que sa fille, la trentenaire au visage creux avait l'air impassible dans les couloirs du tribunal.

Elle dit que le retraité l'a agressée

En garde à vue, elle a reconnu avoir caché le corps de son voisin dans la cave sous la cuisine. Mais elle jure qu'elle n'a pas voulu le tuer. La mère de famille dit que le vieil homme est venu chez elle le 17 octobre, et qu'il a "pratiqué des attouchements sur elle". Il serait tombé quand elle l'a saisi par le cou pour le repousser. La tête du vieil homme a heurté un meuble, il ne s'est jamais relevé. L'autopsie confirmera une blessure à la tête. "Elle a paniqué", dit son avocate. La mère de famille, qui ne doit pas peser plus de 50 kilos, a "déplacé le corps dans la cave et n’en a averti personne", explique le procureur de Périgueux. Au cours de la perquisition, les gendarmes retrouveront un balai taché de sang à l'étage.

Les voisins ne se sont pas inquiétés tout de suite de la disparition de l'octogénaire. L'homme était veuf, sans enfant, réputé solitaire. Il était fâché avec beaucoup de gens dans le voisinage. Mais surtout, la mère de famille a dit à tout le monde que le retraité était parti en vacances, et qu'il lui avait laissé les clés pour nourrir le chat.

Le corps déplacé jusqu'à la cave

Les locataires du vieux monsieur ont trouvé ça bizarre. D'habitude, les rares fois où le retraité s'absentait, c'est à eux qu'il confiait la garde de l'animal : "Depuis que sa femme était partie, il n'y avait que le chat qui existait, témoigne Claudine, la locataire. Et quand il partait pour un jour, il nous demandait à nous de s'occuper du chat." Ils ont aussi vu la trentenaire sortir des meubles, comme le frigidaire, de la maison du vieil homme. Soi-disant, pour le réparer.

Les enfants de la famille ont eu droit aux geôles de garde à vue. Une mesure rare. Les gendarmes se sont étonnés qu'ils ne se soient rendus compte de rien. L'odeur, les mouches, s'étaient-elles invitées dans la maison alors que le corps y était dissimulé depuis deux mois ? Finalement, le garçon de 16 ans et le compagnon de la femme ont été relâchés sans poursuites.

La fille de 13 ans soupçonnée

Les enquêteurs ont été beaucoup plus soupçonneux pour la fille de 13 ans. Déferrée devant le procureur de la République dans la matinée, la juge d'instruction a finalement décidé de ne pas la mettre en examen. Elle a été placée sous le statut de témoin assisté, ce qui veut dire qu'on la soupçonne d'être impliquée mais qu'il n'y a pas contre elle d'indices suffisamment graves et concordants.

Sa mère, en revanche, a été mise en examen mercredi soir pour meurtre, et placée en détention provisoire. Elle n'a aucun antécédent judiciaire, précise le procureur. L'enquête a été confiée à une juge d'instruction de Périgueux.

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