Menace d’attentat au collège de Cerisy-la-Salle : l’établissement fouillé par les gendarmes

Parents, élèves et personnels, ils sont plusieurs à avoir reçu tard lundi soir un message d’un individu menaçant de commettre un attentat dans le collège Anne Heurgon-Desjardins, à Cerisy-la-Salle. Rapidement prévenus, les gendarmes ont fouillé l’établissement ce mardi mais n’ont rien trouvé.

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Une menace d’attaque terroriste

"Bande de mécréants, je vous écris ce message afin de vous informer que demain 20/06/2023, je viendrai moi, ainsi que les compagnons vous exterminer."  Voilà le type de menace qu’on reçu des utilisateurs de l’ENT, l’espace numérique de travail du collège. Le message mentionne également des armes, des AK47, des kalachnikovs ainsi que des grenades. "Si la police ne nous arrête par rapidement, vous plongerez dans l'enfer et la torture de la mort," menace encore l’auteur qui se présente comme un "serviteur d’Allah".

Suite à ces menaces, la principale du collège a porté plainte contre X. Le rectorat de l'académie de Normandie "condamne fermement ces agissements qui portent atteinte à la sécurité et à la sérénité des membres de cette communauté éducative." La messagerie électronique du collège a "temporairement été fermée" précise également le rectorat. Par précaution et pour rassurer chacun, la préfecture de la Manche indique d'un dispositif de "sécurisation des lieux" a été mis en place à proximité du collège.

Plusieurs alertes similaires se sont produites ces derniers jours dans d'autres villes de France, dans le Nord le week-end dernier ou encore à Bobigny en Ile-et-Villaine la semaine dernière. À chaque fois, le même procédé : des menaces envoyées sur l'ENT de l'établissement. Le procureur de la République de Coutances, Michaël Giraudet indique qu'il n'y a "pas de regroupement de procédure au niveau national" et que le parquet national anti-terroriste n'est pas saisi à ce jour.

Une affaire qui secoue la petite commune de Cerisy-la-Salle

Ce mercredi, chacun est rassuré : aucun danger n’a été trouvé dans l’établissement resté fermé mardi pour être fouillé, les cours ont repris normalement et la principale est passée dans les classes pour expliquer ce qu’il s’était passé aux élèves.

La veille, ce mardi 20 juin, c’était en revanche l’effervescence. Beaucoup de gendarmes présents sur la commune de moins de 2.000 habitants, cela interroge. "Ma voisine âgée est venue me demander ce qu’il se passait", raconte un parent d’élève, "on avait des informations par le collège, on l’a rassurée parce qu’elle pensait qu’un homme armé circulait dans la commune". Ce genre d’événement surprend dans une commune très calme mais certains sont résignés : "cela peut arriver n’importe où," déplore un autre habitant.

De leur côté, les élèves étaient assez perplexes, ne comprenant pas ce qu’il se passait. Certains ont eu accès au violent message de menaces qui circule malgré la fermeture de la messagerie ENT. "Moi, je l'ai vu," raconte Lola en classe de 4e, "c'était des messages "on va vous torturer, on va vous exterminer."" À côté d'elle, Lison qui a aussi lu ces menaces : "cela faisait quand même un peu peur parce qu'ils parlaient d'AK47,  de kalachnikovs, dont c'est un peu bizarre." Les parents ont donc dû rassurer. "Mon fils avait un peu peur," confirme Noam, père d'un élève de 6e, "on a essayé de le rassurer en disant que si le collège rouvrait, c'est que c'était sûr." La principale de l'établissement est également passée dans les classes ce mercredi matin pour expliquer aux collégiens ce qu'ils s'était passé et les rassurer.