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"Mais vous êtes où ? Elle est morte cette petite" : une voisine déplore le temps d'intervention de la police à Cagnes

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C'est elle qui a prévenu la police après avoir assisté au déchaînement de violence : une habitante de Cagnes-sur-Mer déplore le temps d'intervention de la police, alors qu'une jeune femme se faisait battre à mort par son compagnon devant chez elle.

C'est au fond de cette impasse que le corps de la jeune femme de 21 ans a été découvert
C'est au fond de cette impasse que le corps de la jeune femme de 21 ans a été découvert © Maxppp - Sebastien Botella

Alors que la piste du féminicide se précise après le meurtre survenu dans la nuit de vendredi à samedi rue du Garigliano à Cagnes-sur-Mer, une habitante qui a assisté à la scène et qui a prévenu la police estime que son appel n'a pas été traité assez rapidement.

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"J'ai demandé à l'aide une première fois, j'ai raccroché, ensuite j'ai rappelé à nouveau", raconte cette mère de famille, qui n'a pas souhaité donner son prénom. 

"Je suis restée avec eux au téléphone jusqu'à ce que la jeune se fasse assassiner"

Les faits se déroulent dans la rue en bas de son immeuble. Son appartement est situé à l'arrière du bâtiment, mais les cris de la jeune femme de 21 ans la poussent à sortir avec son fils de 19 ans sur l'escalier extérieur qui donne sur la rue. 

"Ils n'ont retrouvé le corps que le lendemain"

"Il l'a battue à mort, il sautait sur elle comme sur un trampoline", raconte-t-elle, "j'étais en contact avec la police, je leur expliquais tout en leur disant 'Mais là c'est fini ! Mais vous êtes où ? Je la vois plus, elle est morte cette petite, elle est morte !"

Alors que son fils provoque le tortionnaire pour qu'il détourne son attention de sa victime, le jeune homme de 26 ans les menace, prétend qu'il a une arme et leur dit de déguerpir. Apeurés, ils rentrent tous deux dans l'appartement, et ne voient pas ce qui se passe ensuite.

Quand la police arrive plusieurs minutes plus tard, la rue est tranquille. Les agents pensent que le couple s'est calmé et a quitté les lieux. Après un rapide coup d’œil, ils décident de quitter les lieux. 

"Ils sont partis en nous disant 'Non non, il n'y a rien'. Il n'y a rien... Ils n'ont retrouvé le corps que le lendemain"

Le cadavre est en fait dissimulé à une vingtaine de mètres de là, dans une impasse au bord de la voie ferrée, sous des ordures et des branchages. C'est un voisin qui le découvrira par hasard, en inspectant sa haie qui donne sur l'impasse : il a vu un pied dépasser de l'amas de détritus.

Un manque de réaction du reste du voisinage

De son côté, la police explique que le délai d'arrivée sur place varie en fonction des autres interventions en cours et du temps que met la personne qui reçoit l'appel à joindre la patrouille la plus proche. De plus, les agents dépêchés sur place pensaient trouver des personnes en train de se disputer violemment, voire de se battre, mais n'ont pas envisagé le fait qu'il puisse falloir chercher un corps.

Mais ce que cette habitante ne comprend pas non plus, c'est pourquoi personne d'autre dans le voisinage n'est intervenu pour tenter de mettre un terme au massacre. "Si moi j'ai entendu, tout le monde a entendu ! Surtout les voisins du dessous, qui donnent sur le trottoir... Tout le monde a les fenêtres ouvertes. Je n'arrive pas à m'expliquer que les gens ne soient pas intervenus. Il y a eu aussi deux jeunes à moto qui sont passés, ils ont vu les premières actions... Personne n'a fait quoi que ce soit ! Il y a eu non-assistance à personne en danger."

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