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Les surveillants pénitentiaires bloquent la prison de Dijon ce lundi

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Depuis plusieurs jours, les gardiens de prison bloquent des établissements pénitentiaires dans toute la France. Une grève qui fait suite à plusieurs agressions de surveillants dans le Nord et en Corse. Ce lundi, les salariés du centre dijonnais répondent à l'appel des syndicats pénitentiaires.

Le blocage de la maison d'arrêt de Dijon
Le blocage de la maison d'arrêt de Dijon © Radio France - Nina Valette

Les gardiens envisagent de maintenir le mouvement de grève plusieurs jours.  , sont en grève. Une grève qui touche presque toutes les maisons d’arrêt de France. Les surveillants sont en colère après l’agression de trois gardiens de la prison de haute sécurité de Vendin-le-Veil (Pas-de-Calais) à la mi-janvier. 

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Les 28 000 surveillants de France réclament plus de moyens. 

Afin de calmer la tension, le gouvernement et la CGT-Pénitentiaire ont négocié. Le gouvernement prévoit la création de 1.100 postes de surveillants sur quatre ans, et l’amélioration de la sécurité des gardiens ainsi qu’un encadrement spécifique pour les détenus terroristes et radicalisés.  Insuffisant, répondent les organisations syndicales. 

Très vite, l’Ufap-Unsa, le syndicat majoritaire (40%) refuse de signer le texte. La CGT a également annoncé qu’elle ne signerait pas l’accord évoquant des propositions "bien en deçà des attentes des collègues mobilisés notamment en terme de reconnaissance et d'attractivité de (ses) missions de service public (indemnité et statut) et de l'insuffisance de création de postes proposés".

Du coté de FO-Pénitentiaire (environ 30%), on appelle non seulement a des débrayages mais aussi à un « dépôt de clés ». Cela veut dire que les surveillants ne prennent pas leurs postes, obligeant ainsi les forces de l’ordre à prendre le relais.   

Intervention des pompiers ce lundi matin pour éteindre le feu devant la maison d'arrêt de Dijon
Intervention des pompiers ce lundi matin pour éteindre le feu devant la maison d'arrêt de Dijon © Radio France - Nina Valette

Et à Dijon ? 

A Dijon, FO-Pénitentiaire suivent le mouvement. Pas de « dépôt de clés » au programme, mais des blocages aux entrées et sorties de la maison d'arrêt.  

Il faut des négociations et vite. Sinon ça va péter »

« Zéro, les propositions de la ministre, s'exaspère Frédéric Stoll délégué régional Syndicat FO-Pénitentiaire_, elles ne servent à rien. Nous proposer des postes de surveillants alors que nous avons du mal à recruter... Ce qu’il nous faut aujourd’hui, c’est une réforme statutaire, indemnitaire et sécuritaire !_ Il faut des négociations et vite. Sinon ça va péter .» 

Le brasier allumé par les surveillants en grève
Le brasier allumé par les surveillants en grève © Radio France - Nina Valette

Des gardiens qui veulent plus de moyens, notamment pour faire face aux détenus les plus virulents. « Il n’est pas normal que pour un détenu très, très dangereux dans un quartier disciplinaire les agents ne soient pas équipés. Il faudrait des tasers électriques, des maîtres-chiens, des tenues pare-coups. Le risque existe même ici. Regardez cette semaine un homme proche d'un terroriste à été mis en examen à Dijon ! » ajoute Frédéric Stoll. 

On ne rentre pas à la maison d'arrêt de Dijon
On ne rentre pas à la maison d'arrêt de Dijon © Radio France - Nina Valette

Les gardiens envisagent de maintenir le mouvement de grève plusieurs jours.  Les forces de l'ordre sont intervenues ce matin pour les déloger en employant des gaz lacrymogènes. 

La police déloge les surveillants pénitentiaires de la prison de Dijon

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