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Les crimes et délits à caractère raciste ont augmenté de 32% en 2023

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Les agressions racistes, xénophobes ou antireligieuses sont en très forte hausse, de 32% en un an, d'après les données communiquées ce mercredi par le ministère de l'Intérieur. Elles ont particulièrement augmenté après le début de guerre entre Israël et le Hamas.

Un commissariat de police à Paris. Un commissariat de police à Paris.
Un commissariat de police à Paris. © AFP - FIORA GARENZI/HANS LUCAS

Les crimes ou délits à caractère raciste, xénophobe ou antireligieux ont augmenté de 32% en 2023 par rapport à 2022 en France, selon le rapport du ministère de l'Intérieur dévoilé ce mercredi. Une hausse qui arrive dans le contexte de fortes tensions liées à la guerre entre Israël et le Hamas.

Une nette accélération après le début de la guerre entre Israël et le Hamas

Au total en 2023, la police et la gendarmerie nationales ont enregistré "près de 15.000 infractions commises en raison de l'ethnie, de la nation, d'une prétendue race ou de la religion sur l'ensemble du territoire français, dont 8.500 crimes ou délits", note le SSMSI, avec "une nette accélération en fin d'année", marquée par un bond des actes antisémites liés à la guerre entre Israël et le Hamas. Lors du dernier trimestre, le nombre de crimes et délits enregistrés a doublé "par rapport à la même période de 2022", développe le rapport.

Dans le détail, "cette hausse s'observe plus précisément à partir d'octobre, avec un palier d'infractions se maintenant au même niveau élevé en novembre avant de retomber en décembre", poursuivent les auteurs.

En janvier, le Crif, le Conseil représentatif des institutions juives de France, avait indiqué que le nombre d'actes antisémites recensés en France avait été multiplié par quatre en un an, passant de 436 en 2022 à 1.676 en 2023, avec une "explosion" après le 7 octobre. Mais le service statistiques de Beauvau ne donne pas le détail des faits relevant d'actes antichrétiens, antimusulmans ou antisémites.

Du côté des contraventions, la hausse est plus faible (+4%), passant de 6.134 à 6.376.

Seules 4% des victimes portent plainte

Comme chaque année, "les provocations, injures et diffamations constituent la grande majorité de ces infractions" à caractère raciste, xénophobe et antireligieuse. Les hommes, les personnes âgées de 25 à 54 ans et les étrangers ressortissants d'un pays d'Afrique sont surreprésentés parmi les victimes.
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Seules 4% des victimes portent plainte**. Or, selon l'enquête menée auprès des Français par les services du ministère, près de 800.000 personnes de 18 ans et plus vivant en France métropolitaine déclarent avoir été victimes d'une atteinte "à caractère raciste" en 2021, soit 1,6% de la population majeure.

Les régions les plus touchées

C'est à Paris que ces crimes et délits sont les plus souvent commis, avec un taux près de trois fois supérieur à la moyenne nationale. Mais "les infractions commises à Paris ne concernent pas seulement la population résidente, ce qui peut conduire à y surestimer le taux de victimes enregistrées", tempère le rapport.
Après la capitale, le Bas-Rhin et les Alpes-Maritimes sont les deux départements les plus touchés.

Parmi les 4.200 personnes mises en cause pour racisme, xénophobie ou actes antireligieux, plus de la moitié est âgée de 25 à 54 ans.

Les crimes, délits et contraventions à caractère raciste.
Les crimes, délits et contraventions à caractère raciste. © Visactu - Visactu

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