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Les cinq salariés CGT de MEM à La Coquille vont toucher leur salaire du mois de juin

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Le conseil des Prud'hommes de Périgueux a condamné en référé, ce jeudi, l'entreprise MEM à verser les salaires du mois de juin à cinq de ses salariés, tous syndiqués à la CGT. MEM considère que ces salariés ne font plus partie de la société car ils ont été licenciés par l'administrateur judiciaire. D'où une situation ubuesque.

Devant les Prud'Hommes de Périgueux, la CGT de MEM dénonce une "chasse aux sorcières" anti-syndicat
Devant les Prud'Hommes de Périgueux, la CGT de MEM dénonce une "chasse aux sorcières" anti-syndicat - Géraldine Houdayer

Les cinq salariés CGT de MEM Industries à La Coquille vont toucher leur paye du mois de juin. Tel en a décidé le conseil des Prud'hommes de Périgueux ce jeudi matin. Le fabricant de machines à couper du bois a été condamné à verser leur salaire à ces salariés. Une décision prise dans un contexte totalement ubuesque.

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Il y a un peu plus d'un an, la société Finega rachète une partie des actifs de MEM Industries à La Coquille et reprend une vingtaine de personnes.

L'administrateur judiciaire décide de supprimer 14 emplois. Les 5 représentants CGT de l'usine font tous partie de la charrette. Mais l'Inspection du travail juge ces licenciements illégaux pour cause de "discrimination syndicale". Du coup, les 5 salariés sont encore officiellement sous contrat avec MEM. Mais l'entreprise explique que leur poste de travail n'existe tout simplement plus.

Ces 5 salariés se retrouvent donc payés à ne rien faire. Une situation rêvée pour certains, mais pas pour Sacha Metzemakers, l'un de ces 5 salariés, chaudronnier-monteur-soudeur et délégué CGT : "Vu de l'extérieur, cette situation paraît formidable. Pourtant, je ne le souhaite à personne. Comme on est sous contrat, on ne peut même pas chercher du boulot ailleurs ou se former. Et ça devient difficile financièrement. Depuis mi-mai, je n'ai rien touché. Les factures, elles, tombent tous les mois ".

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La CGT dénonce une chasse aux sorcières

Pour Corinne Rey, la Secrétaire départementale de la CGT, c'est son syndicat qui est clairement visé. D'après elle, se débarrasser des élus CGT permet à MEM de faire "ce qu'il veulent " en terme de droit des salariés et de sécurité. Et elle affirme que la CGT subit des attaques partout dans le département : "C'est pareil à Condat, où 80% des salariés qui y ont été licenciés étaient CGT. Et à la SOCAT, des élus CGT ont été licenciés après avoir été harcelés. On profite des difficultés financières pour mettre la CGT dehors ".

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Prochaine échéance pour les 5 salariés CGT de MEM le 18 août. C'est le Ministère du Travail qui va trancher et qui dira si, oui ou non, ces salariés font encore partie de l'entreprise.

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