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La vie dans le Poitou depuis les attentats de Paris

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Emotion, colère, incompréhension, besoin de se rassembler... Après les Attentats de Paris, les Poitevins ont réagi chacun à leur manière. Chronologie d'un week-end pas comme les autres.

Les Poitevins face au terrorisme
Les Poitevins face au terrorisme © Radio France - Vincent Hulin

Le choc, l'émotion, la solidarité, dans toute la France. A Poitiers, la mobilisation commence dès le samedi 15 novembre 2015, au lendemain des Attentats de Paris qui ont à ce jour fait 129 morts , et plus de  350  blessés.

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Des rassemblements spontanés dès le lendemain des attentats

L'appel est lancé dans la matinée par le député-maire socialiste, Alain Claeys. Il réunit un conseil municipal extraordinaire, et décide d'annuler toute manifestation festive, sportive et culturelle jusqu'à nouvel ordre. Il appelle aussi à un rassemblement à 16h devant la mairie, sur la principale place de Poitiers.

Appel entendu : 5000 personnes se réunissent en silence. De longues minutes de recueillement, puis les élus (de droite comme de gauche) entonnent la Marseillaise, applaudis par la foule. Certains manifestants entament spontanément une farandole.

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Dans ce rassemblement à Poitiers, il y a Alexis, 23 ans. Il a déjà participé aux manifestations après les attentats contre Charlie Hebdo en janvier. Il revient sur la même place de Poitiers, après ces nouvelles attaques.

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Après cette mobilisation, des bougies forment le mot "Paris", sur cette place de Poitiers.

Même dans les villages du Poitou

Autre rassemblement samedi 14 novembre 2015, à 18h à Niort, dans les Deux-Sèvres. * Avec_ 2000 personnes_*. Là aussi : silence, Marseillaise, quelques bougies, des fleurs, des messages déposés sur les marches de la mairie.

Les heures passent et les mobilisations de ce genre s'organisent un peu partout dans le Poitou : Chauvigny, dans la Vienne, avec plusieurs centaines de personnes. Lussac Les Châteaux, Loudun ou encore Saint Aubin-le-cloud, village des Deux-Sèvres, avec 50 personnes. D'autres sont prévus ce lundi 16 novembre et dans les prochains jours.

Mais la vie continue malgré tout...

Mais le Poitou est-il vraiment sous le choc ? Non, pas vraiment. Pour beaucoup la vie continue... Dès samedi, il y a du monde dans les supermarchés, les commerces, les rues piétonnes. Le Futuroscope reste ouvert : la sécurité est renforcée aux 3 entrées, les sacs sont fouillés mais 5.000 visiteurs viennent samedi pour "se changer les idées", disent-ils.

La vie continue aussi sur les marchés, comme celui de ce quartier populaire de Poitiers, les Couronneries. Certains clients et commerçants notent une certaine retenue sur les visages, mais l'ambiance est somme toute ordinaire. 

"On parle aussi du prix du marché de carottes sur ce marché !", confie un marchand.

Même chose à la gare de Poitiers ce lundi 16 novembre 2015 au matin, au moment du départ d'un TGV pour  Paris. Les travailleurs prennent leur train, comme d'habitude. 

"On n'a pas le choix. il faut bien aller travailler", commente un passager.

Une famille de Château-Larcher pleure sa fille

Très affectée, la commune de Château-Larcher, à une vingtaine de kilomètres de Poitiers.

Un couple de ce village a perdu sa fille de 25 ans, Chloé, tuée au restaurant "le Petit cambodge," dans la fusillade. Après 48 heures de silence, de recherches, d'angoisse, d'appels sur les réseaux sociaux, ses parents annoncent la mort de Chloé hier soir. 

Un hommage doit lui être rendu ce midi dans sa commune, pendant la minute de silence à midi ce lundi 16 novembre 2015.

La communauté musulmane de Poitiers affectée elle aussi

Dans la communauté musulmane de Poitiers, notamment. Les fidèles comme Abdel, 35 ans, redoutent les amalgames.

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Les élus du Poitou eux aussi ont réagi au lendemain des attentats de Paris sur France Bleu Poitou. 

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