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La mairie de Pont-Evêque préempte la maison qui devait accueillir un centre pour conjoints violents

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C'est un mauvais coup porté au projet de centre d'accueil pour conjoints violents qui devait voir le jour dans quelques semaines à Pont-Evêque (Isère). La mairie a préempté la maison que l'association Rivhaj convoitait pour installer ce lieu soutenu par les parquets de Vienne et de Bourgoin-Jallieu

La mairie de Pont-Evêque, en Isère La mairie de Pont-Evêque, en Isère
La mairie de Pont-Evêque, en Isère - Google

Un nouveau retard à l'allumage pour le projet de centre d'accueil pour conjoints violents en Pays viennois. L'association Rivhaj qui devait s'en occuper, vient de voir la maison qu'elle convoitait sur la commune de Pont-Evêque (Isère), lui passer sous le nez.

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Le dossier était porté par la députée LREM de la 8e circonscription, Caroline Abadie, et soutenu par les parquets de Vienne et Bourgoin-Jallieu. Il avait même été retenu par le gouvernement dans le cadre d'un appel à projets lancé à l'échelle du pays, dans la foulée du Grenelle des violences conjugales. Mais voilà, ce centre, qui devait comporter huit places d'accueil, ne verra finalement pas le jour, comme prévu initialement, à Pont-Evêque. 

La mairie de Pont-Evêque a en effet préempté cette bâtisse, officiellement pour y accueillir des ateliers municipaux, alors qu'un compromis de vente avait été signé. L'association cherche un autre lieu dans le pays viennois. Mais le projet est par conséquent, repoussé. 

Audrey Quey, la procureure de Vienne confirme à France Bleu Isère la préemption du terrain par la mairie de Pont-Evêque, "de fait ça ne se fera pas à Pont-Evêque mais notre projet n'est pas mort, on repart à zéro pour chercher un autre lieu, c'est vrai qu'on a pris du retard mais on y croit encore" conclut-elle. 

Le président de l'association Rivhaj, Gilbert Conte, déplore, lui, "un manque de communication avec la maire de Pont-Evêque en amont de la signature du compromis", une situation qui aboutit selon lui "à une perte de temps regrettable".

De son coté**, la maire de Pont-Evêque, Martine Faïta,** confirme l'utilité pour les services municipaux de cette maison préemptée pour près de 300.000 euros, "une somme non-négligeable dans le budget d'une ville de notre taille" et propose de mettre à la disposition du parquet de Vienne, des logements diffus au sein de sa commune, pour héberger ces conjoints violents qu'il faut éloigner de leur domicile.  

Une information qui est rendue publique deux jours après une lettre ouverte ouverte de plusieurs procureurs de France, dont Audrey Quey à Vienne et Eric Vaillant à Grenoble. Ils demandent des moyens pour lutter contre les violences conjugales.

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Plusieurs numéros existent pour venir en aide aux femmes victimes de violences conjugales © Radio France

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