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La criminelle la plus recherchée en France opérait à Nîmes et Montpellier

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Jessica Edosomwan est l'un des 18 visages des "Most wanted criminals" d'Europol : la Nigériane acheminait de jeunes femmes africaines jusqu'en France, avant de les forcer à se prostituer à Nîmes, Lyon et Montpellier.

En lançant cet appel via les "Most Wanted" d'Europol, les enquêteurs français espèrent obtenir de nouveaux renseignements sur la position de Jessica Edosomwan.
En lançant cet appel via les "Most Wanted" d'Europol, les enquêteurs français espèrent obtenir de nouveaux renseignements sur la position de Jessica Edosomwan. © Maxppp -

L'affaire sera jugée à Lyon à partir du 6 novembre : pourtant, Jessica Edosomwan reste introuvable des services d'Europol. Cette Nigériane est l'une des 18 criminelles les plus recherchées en Europe, soupçonnée d'être à la tête d'un réseau de traite d'êtres humains et de proxénétisme aggravé dans le sud de la France. Celle que l'on surnomme "Mama" retournait régulièrement dans son pays d'origine pour y enrôler de jeunes nigérianes, leur promettant un voyage en France, avant de les contraindre à se prostituer dans des camionnettes à Lyon, Nîmes ou encore Montpellier. La jeune femme est la seule suspecte manquante dans cette affaire tentaculaire.

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Rites vaudou et blanchiment d'argent

À 26 ans à peine, Jessica Edosomwan a fait vivre un enfer à plusieurs dizaines de femmes nigérianes. La "mama" du réseau était chargée de prospecter au Nigéria, dans la région de Bénin City. Elle y repérait les jeunes femmes rêvant d'Europe, et leur "offrait" le voyage jusqu'en France, en promettant qu'une fois arrivée, elle "s'occuperait de ses filles."

Arrivées dans l'hexagone, les victimes se voyaient assigner une dette de 50.000 à 60.000 euros, uniquement remboursable par la prostitution. Pour assurer leur emprise, Jessica Edosomwan menace les prostituées de représailles sur leurs familles restées au pays. Elle les soumet également à un "rite vaudou" qui était "terrible pour elles, bien plus que les menaces", selon la brigade nationale de recherche des fugitifs (BNRF). 

Le réseau engendrait entre 100.000 et 150.000 euros par mois, qui repartaient rapidement vers le Nigéria.

Un scandale nîmois et montpelliérain 

Lors du premier coup de filet des enquêteurs de l'Office central pour la répression de la traite des êtres humains (OCRTEH) en 2017, seize personnes sont interpellées. Parmi elles, un avocat nîmois mis en examen pour des faits de proxénétisme et aide au séjour illégal, alors qu'il loue son logement à cinq jeunes femmes. Devant le parquet de Montpellier, le magistrat affirme qu'il ignorait que ses locataires se prostituaient.

À l'aube du procès, 26 personnes on été arrêtées, et mises en examen dans le démantèlement d'un réseau de prostitution contrôlé par un pasteur nigérian, vivant à Montpellier. Il exploitait une soixantaine de femmes en France. Les victimes ont été prises en charge par des associations. 

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