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L'imam d'Empalot, condamné pour provocation à la haine raciale, peut continuer à prêcher

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La cour de cassation a rejetté mardi le pourvoi de Mohamed Tataï. L'imam d'Empalot, à Toulouse, est définitivement condamné pour provocation à la haine raciale. La condamnation ne porte aucune notion d'interdiction d'exercice de sa fonction.

L'imam Mohamed Tataï, tout à gauche de la photo, lors de son procès en première instance en juin 2021 au palais de justice de Toulouse L'imam Mohamed Tataï, tout à gauche de la photo, lors de son procès en première instance en juin 2021 au palais de justice de Toulouse
L'imam Mohamed Tataï, tout à gauche de la photo, lors de son procès en première instance en juin 2021 au palais de justice de Toulouse © Radio France - Pascale Danyel

La cour de cassation a rejetté mardi le pourvoi de Mohamed Tataï. L'imam d'Empalot à Toulouse est définitivement condamné pour provocation à la haine raciale. C'est la peine prononcée à l'issue de son procès en appel qui s'applique : quatre mois de prison avec sursis et 30.000 euros de frais de justice et dommages-intérêts. Lors d'un prêche en 2017 devant plusieurs centaines de fidèles, il avait fait la lecture en arabe d'un texte (un hadith) qui exhortait à tuer les juifs.

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La condamnation en appel par le tribunal correctionnel de Toulouse en août 2022 ne porte aucune notion d'interdiction d'exercice de sa fonction. L'imam d'Empalot peut donc continuer, s'il le souhaite, à prêcher.

Seuls les responsables de l'association qui gèrent la mosquée pourraient s'opposer à ce qu'il reste immam

Mohamed Tataï peut donc continuer à prêcher s'il le souhaite. La justice française, même si elle le condamne pour provocation à la haine raciale, ne va pas plus loin. "Pas d'interdiction d'exercer, il peut donc se maintenir en place" précise son avocat Jean Iglesisse.

En l'état actuel des choses, seuls les responsables de l'association qui gèrent la mosquée d'Empalot pourraient s'opposer à sa fonction, précise le professeur d'université toulousain et directeur de la revue "Horizons Maghrébins", Habib Samrakandi. Or Mohamed Tataï est à la fois immam et président de l'association.

L'imam de Beaucaire condamné et interdit d'exercer pendant un an

À titre de comparaison, toujours en Occitanie, mais dans le Gard, à Beaucaire, un autre imam a été condamné le mois dernier pour des faits similaires et sa peine de prison, là, a été accompagnée d'une interdiction d'exercer la fonction d'imam.

Mohamed Tataï est algérien, il vit en France depuis plus d'une trentaine d'années. Lors de ses deux procès, en première instance puis en appel, il était accompagné d'un garde du corps.

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