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L'enquête sur le cheval mutilé à Château-Salins relancée face à la multiplication des cas en France

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Un cheval a été tué et mutilé en février 2020 au lycée agricole de Château-Salins en Moselle. Le proviseur du lycée a été recontacté par la gendarmerie, qui enquête sur le phénomène au niveau national.

Le panneau d'une caserne de gendarmerie en Moselle (illustration). Le panneau d'une caserne de gendarmerie en Moselle (illustration).
Le panneau d'une caserne de gendarmerie en Moselle (illustration). © Radio France - Marc Bertrand

"La gendarmerie vient de me recontacter il y a dix jours", raconte le proviseur Hervé Montigny. Dans la nuit du 11 au 12 février, un cheval du lycée agricole de Château-Salins a été tué et mutilé. Son oreille droite a été découpée de façon "quasiment clinique", raconte-t-il : "Quand c'est arrivé, peu de gens portaient plainte pour ces faits là. Mais j'avais remué du monde, mobilisé la préfecture et la gendarmerie qui a commencé à chercher. Et puis ça s'est arrêté. C'est quand d'autres cas sont apparus que le parquet national s'est mobilisé. Et là, on a pris les choses au sérieux".

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La gendarmerie tente de faire des recoupements

Au moins onze faits ont été recensés entre décembre 2018 et l'été 2020, selon une note interne du renseignement révélée par le journal Le Parisien. Et deux cas suspects sont remontés rien que ce weekend, un cheval découvert mutilé dans un élevage de Mayenne et un veau dans la Sarthe. Plusieurs fois, l'oreille droite coupée revient, de façon énigmatique. Comme une signature. 

"En février, on a regardé ça comme un fait-divers, le geste d'un détraqué ou d'une vengeance. Aujourd'hui, je me dis que c'est autre chose. Des fanatiques, des défis ou du satanisme ? En tout cas, ceux qui font ça ont un point commun, ils connaissent bien les chevaux".

Le cas du cheval tué à Château-Salins aurait peut-être pu apporter une réponse. Du sang avait été découvert sur des barrières de l'écurie. Les enquêteurs ont d'abord pensé au sang du cheval et n'ont pas prélevé d'échantillon, selon Hervé Montigny. Mais l'animal n'avait pas de plaie ou de trace de coups, hormis l'oreille découpée. Il pense qu'il ne s'agissait pas du sang du cheval. Il s'interroge encore aujourd'hui sur la façon dont la bête de 600 kg a été tuée : "J'ai tout fait, des analyses des intestins, une autopsie. On n'a rien trouvé", s'étonne encore Hervé Montigny. 

Le lycée s'est équipé de caméras

"On essaie de contextualiser un peu mieux l'affaire, et faire éventuellement des recoupements" avec d'autres affaires ailleurs en France, assure le proviseur des lycées agricoles de Moselle. "On tente de repérer tous les acteurs et partenaires. Parce que dans nos établissements il n'y a pas que des lycéens, il y a aussi des majeurs, et plein d'intervenants qui passent"

Le lycée agricole de Château-Salins qui a depuis été équipé de caméras de vidéosurveillance dans son écurie. Du côté de l'enquête, c'est désormais un service spécialisé qui regroupe tous les cas recensés en France pour tenter de trouver des connexions entre les différentes affaires, en lien avec les compagnies locales. La gendarmerie de la Moselle n'a pas souhaité faire de commentaire sur l'enquête.

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