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L'affaire du bébé secoué de Siros : le père avoue enfin

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Des le début de son procès, Christophe Lescarret a reconnu avoir secoué son fils Paul, par énervement. Jusque là, il avait dit qu'il l'avait secoué pour le réveiller après un malaise

La salle des assises des Pyrénées Atlantiques
La salle des assises des Pyrénées Atlantiques © Radio France - Daniel Corsand

A Pau, depuis ce lundi, une triste affaire de "bébé secoué" devant la cour d'assises. Les faits remontent au 22 septembre 2012, à Siros. Christophe Lescarret, 43 ans, avait secoué son fils Paul pour qu'il arrête de pleurer. Le bébé avait deux mois et demi. Son geste a entraîné de graves séquelles sur le petit garçon. Jusqu'à présent, Christophe Lescarret niait avoir commis ces violences. Il disait que son enfant avait été victime d'un malaise. Et ce mardi à l'audience, pour la première fois, il a reconnu les faits.

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Je l'ai secoué, trois ou quatre fois, en criant "je ne sais pas ce que tu veux"

— les aveux du père à l'audience

Paul hurlait ce soir-là, en repoussant son biberon. Christophe raconte : "Je l'ai refroidi. Il pleurait toujours. Alors je l'ai secoué, trois ou quatre fois en criant "je ne sais pas ce que tu veux". Paul est inerte et reprend connaissance une demi heure plus tard. Il a cru que tout était rentré dans l'ordre.

Vous le pensiez monsieur ou vous vouliez le penser" 

— le président. 

— le président. "C'est ce que je voulais penser peut-être..."

Il a aussi raconté son épuisement avec le boulot, ces trois bébés et sa femme passive. Il dort deux ou trois heures par nuit, à cause des cris. Le président ne se contente pas de ces explications. Il lui reproche sans ménagement de n'avoir pas réagi avant l'irréparable. Et d'avoir attendu le lendemain du secouement pour amener Paul aux urgences.

Christophe va aussi parler de Paul. Ce procès est le jour de la vérité. "Je veux le regarder dans les yeux et lui dire ce que j'ai fait". Le président lui demande alors. "Vous pensez que Paul va comprendre?". "Je l'espère" a répondu Christophe.

Les silences de la mère

La cour a entendu la mère Nadège, qui n'a pas beaucoup éclairé les jurés. Pourtant, Christophe, le matin, a critiqué son ancienne compagne. Il a dit qu'elle était passive et qu'il devait tout faire à la maison. On pensait que Nadège allait se défendre. Voir accabler son ex. Elle a fait ni l'un, ni l'autre. Elle ne s'est pas rendue compte de la fatigue de son mari. Ne s'est pas inquiétée du premier épisode, quand Christophe a cassé le coude de Paul. Elle dit avoir tout appris de la bouche de la juge d'instruction. Elle dit ça poussée par le président, une phrase après l'autre. Quand on lui demande si elle a vu des gestes déplacés de son mari. Elle fait un silence de vingt secondes et répond non. En fin de journée, la sœur a un peu éclairé la cour en disant que ce couple ne se parlait pas. C'est presque à se demander ce qu'ils faisaient ensemble.

Verdict ce jeudi soir.

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