Rassemblement à Toulouse pour dénoncer des "actes de maltraitance" dans un refuge pour animaux

La polémique sur la SPA-ATPA, ce refuge pour chiens et chats au nord de Toulouse, la polémique continue d'enfler. Deux semaines après les révélations de nos confrères de France 3 Occitanie sur des soupçons de maltraitance et l'ouverture d'une enquête pour actes de cruauté par le parquet de Toulouse, une nouvelle mobilisation s'est tenue devant le Capitole, à Toulouse, samedi 23 mars.

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Quelque 140 anciens bénévoles, employés du refuge et sympathisants de la cause animale sont venus dénoncer "les traitements inhumains" observés dans le refuge de Ginestous. Seuls ou avec leur compagnon à quatre pattes, les manifestants affichaient des pancartes avec des photos des animaux euthanasiés illégalement, selon eux.

"Laisse étrangleuse et coups sur les chiens"

Parmi eux, Coralie, bénévole, explique : "On a eu le premier cas de maladie de Carré au mois de novembre, il y a des chiens qui ont été euthanasiés pour faire de la place, à la demande de la direction, pour avoir moins de chiens dans le refuge. Les chiens sont euthanasiés dans des conditions déplorables, beaucoup d'euthanasies se font à même le sol, dans les parcs."

Aujourd'hui, la SPA-ATPA de Toulouse, structure indépendant du réseau des SPA nationales, accueille environ 230 chiens et 210 chats. Suite à plusieurs épidémies cet automne, les bénévoles n'ont pas pu revenir promener les chiens et c'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Les bénévoles estiment avoir été "punis" par la direction. C'est le cas de Nans qui se dit "dégoûté et écœuré" par cette situation. "Il y a eu des cas de maltraitance avec un employé du refuge, avec une laisse étrangleuse et des coups sur les chiens."

Des accusations graves contre cet employé mais aussi contre la direction, Adrien lui est salarié dans la structure. Coralie assure : "On demande un changement de vétérinaire, qui ne soit pas en lien avec la direction. La vétérinaire qui est affiliée au refuge en ce moment est la fille du président. Je ne trouve pas ça normal, parce qu'il y a conflit d'intérêts." Lors du rassemblement, les manifestants ont demandé la démission des responsables actuellement à la tête de la SPA-ATPA. Sollicité, la direction de la SPA ATPA n'a à ce jour pas donné suite à nos demandes.

Bientôt une vraie SPA ?

Mais la SPA nationale, association qui est elle reconnue d'utilisé publique, propose de reprendre ce refuge ou d'en construire un autre à proximité de l'agglomération de Toulouse. Lors du rassemblement de ce samedi, les bénévoles ont aussi renvoyé la responsabilité à la mairie de Toulouse parce que la SPA ATPA  travaille main dans la main avec la fourrière municipale.

Pour l'instant la mairie de Toulouse n'a tranché en faveur d'aucune solution en particulier. Françoise Ampoulange, conseillère municipale déléguée à la question du bien-être animal: "On s'en remet à la justice, si elle nous impose un administrateur. Je suis passée dans ce refuge, je n'ai pas trouvé de traces de chiens blessés ou maltraités. Je n'ai jamais eu un signalement sur l'ATPA"

Propriétaire du terrain et des locaux de Ginestous, la mairie est liée par un contrat de bail avec l'association installée à Ginestous. D'après Françoise Ampoulange, ce contrat est valable jusqu'en 2048. La mairie envisage une rupture seulement en cas d'aboutissmeent de la procédure judiciaire.

La députée Renaissance de Haute-Garonne Corinne Vignon milite elle en faveur de l'implantation de la SPA nationale à Toulouse avec la prise en charge d'une fourrière métropolitaine. Elle va s'entretenir à ce sujet ce lundi 25 mars avec le président de la SPA nationale, des bénévoles de Ginestous, le président de la SPA ATPA, et des élus toulousains.

Les autres refuges toulousains

Lorsqu'on trouve un animal errant ou abandonné, s'il ne peut pas être identifié, il est en général envoyé dans l'immense fourrière départementale, qui se trouve à Bonrepos-Aussonnelle, ux portes du Gers. Les chiens, les chats peuvent rester huit jours puis sont transférés en refuge.

Seuls deux refuges existent, celui de Ginestous, et une association de Castelginest. Pour le reste, il existe plusieurs petites associations sans chenil ou abri mais avec des familles d'accueil qui prennent le relais quelques temps. Elles ne suffisent malheureusement pas. Trop d'abandons, trop de naissances ... et un nombre inconnu d'animaux est euthanasié chaque année faute de places dans ces refuges.

A noter que la SPA nationale dispose d'un dispensaire à Toulouse dans le quartier de Rangueil, mais seulement pour soigner et vacciner les animaux des plus démunis.
"dégoûté"