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PHOTOS - Inauguration du centre de réinsertion pour les détenus quartier Euromédecine à Montpellier

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La ministre de la Justice, Éric Dupont-Moretti vient inaugurer ce mardi la première structure d'accompagnement à la sortie pour les détenus en fin de peine. Les personnes retrouveront une certaine liberté et de l'aide pour leur réinsertion.

Cette structure d'accompagnement à la sortie accueillera 150 détenus à partir d'avril 2023. Cette structure d'accompagnement à la sortie accueillera 150 détenus à partir d'avril 2023.
Cette structure d'accompagnement à la sortie accueillera 150 détenus à partir d'avril 2023. © Radio France - Morgane Guiomard

Inauguration ce mardi à Montpellier d'une nouvelle prison spécialement dédiée à la réinsertion des détenus. Elle est située quartier Euromédecine, le nom exact c'est Structure d'Accompagnement à la Sortie, SAS. Le ministre de la Justice Éric Dupont-Moretti s'est rendu sur place ce mardi.

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Le ministre de la Justice, Eric Dupont-Moretti est venu inauguré cette nouvelle prison à Montpellier.
Le ministre de la Justice, Eric Dupont-Moretti est venu inauguré cette nouvelle prison à Montpellier. © Radio France - Morgane Guiomard

Ce centre de 600 m² ouvrira en avril 2023 et pourra accueillir 150 détenus. des personnes à qui ils restent moins de deux ans de prison à faire, des détenus sélectionnés sur leur capacité à vivre en collectivité. Car c'est bien de cela qu'il s'agit, retrouver une vie sociale, les détenus qui le souhaitent pourront prendre leurs repas en commun dans une salle à manger, ils auront un accès libre à la cour de promenade, ils pourront circuler comme ils le souhaitent à l'intérieur des locaux communs avec un badge. Il est même prévu un jardin pédagogique. L'accueil se fera principalement en chambre individuelle.

On est donc très loin d'une maison d'arrêt ou d'un centre pénitentiaire avec des cellules à trois détenus, ouvertes uniquement par des surveillants à des heures fixes.

Les détenus ne seront pas en cellule mais auront un studio individuel.
Les détenus ne seront pas en cellule mais auront un studio individuel. © Radio France - Morgane Guiomard

Accompagnement vers la réinsertion

Cette structure d'accompagnement à la sortie, un SAS, porte bien son nom, un SAS entre la prison et la liberté. Les détenus seront accompagnés par des conseillers d'insertion, il s'agit de retrouver de l'autonomie, savoir prendre en charge sa santé par exemple, des programmes de prévention contre le tabagisme seront organisés. Il leur sera aussi proposés des formations professionnelles, espace vert ou numérique.

Il y a une petite cuisine, une douche et des toilettes dans chaque studio.
Il y a une petite cuisine, une douche et des toilettes dans chaque studio. © Radio France - Morgane Guiomard

Les premiers détenus sont attendus au printemps. Les détenus du centre pénitentiaire de Villeneuve les Maguelone seront prioritaires mais ceux incarcérés à Nîmes ou Béziers pourront aussi bénéficier du disposition.

"Ce n'est pas une faveur qu'on accorde aux détenus, c'est une mesure pour faire baisser la délinquance."

Pour le ministre de la Justice Éric Dupont-Moretti, "le régime carcéral est un régime qui dure naturellement et il faut l'assumer. C'est la réponse pénale. Ici, ça concerne les gens qui sont en fin de peine, reliquat de peine, moins de deux ans et que l'on peut naturellement espérer remettre sur le bon chemin. Ça se fait avec l'aide des services sociaux, des employeurs. J'ai développé un contrat du détenu travailleur. Ça a un sens parce que le travail permet la réinsertion. Et le sens de l'effort, particulièrement en prison, n'est pas un sens interdit. Tout ça, c'est extrêmement cohérent. Ça a pour but de réinsérer. Ce n'est pas une faveur qui est faite. Ce sont des mesures qui sont prises pour que notre société connaisse moins de délinquance et qu'il y ait le moins de récidive possible. C'est le seul objectif que nous nous sommes fixés."

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"Ce sont ceux qui demandent le plus de sécurité qui sont les moins offrants"

Dès l'annonce de l'ouverture de ce centre, des riverains se sont manifestés, craignant pour leur sécurité. Le Garde des Sceaux a répondu aux critiques. "J'ai remarqué quelque chose d'assez paradoxal en la matière. C'est parfois ceux qui demandent le plus de sécurité qui sont les moins offrants. C'est un acte citoyen que de dire, "je suis un élu et j'offre un terrain pour que l'on construise un établissement pénitentiaire". La question est très simple a t on besoin de prisons nouvelles ? Oui. Pour quelles raisons ? Pour assurer la réponse pénale, ce qu'il faut assumer. Mais également pour que nous ayons des conditions dignes à la fois pour les détenus et à la fois pour le personnel pénitentiaire. Chacun sera au rendez vous des décisions qui sont les siennes. J'entends qu'il y ait des contestations. On vit dans une grande démocratie. Fort heureusement, on a le droit de contester. Mais moi, j'ai un projet à faire aboutir et je le ferai aboutir."

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"L'idée c'est de les préparer au mieux à sortir"

Des studios individuels, une salle de sport, des entretiens avec des agents de Pôle Emploi, c'est que propose ce nouveau centre pour se réinsérer au mieux. "L'idée, ce n'est pas que les personnes vivent une peine d'incarcération avec des effets extrêmement négatifs sur les conditions de promiscuité, sur la surpopulation carcérale donc ce qu'on connaît sur l'Occitanie qui est relativement inquiétant. L'objectif, c'est que les personnes soient dans des conditions optimales pour exécuter leur peine et préparent leur sortie. Les gens vont sortir ces personnes là et vont sortir un jour ou l'autre. Donc autant faire en sorte donc de créer des conditions pour leur permettre cette préparation à la réintégration dans la société vivre. Et l'idée, c'est de les préparer au mieux" explique la directrice de l'établissement Ilhem Graira.

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C'est le premier SAS du genre en France, mais une vingtaine d'autres établissements du même type devrait voir le jour dans les prochaines années. Elle aura coûté 23 millions d'euros à l'État.

Les détenus auront accès à ce terrain de football.
Les détenus auront accès à ce terrain de football. © Radio France - Morgane Guiomard

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