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Il écrase volontairement des sangliers avec son 4x4, un agriculteur creusois condamné par le tribunal

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Un agriculteur installé à Saint-Marc-à-Loubaud dans la Creuse a été condamné à quatre mois de prison avec sursis et à verser 600 euros d'amende. Le tribunal de Guéret l'a reconnu coupable ce jeudi 1er septembre d'avoir tué quatre sangliers en leur roulant volontairement dessus avec son 4x4.

Tribunal de Guéret Tribunal de Guéret
Tribunal de Guéret © Radio France - Pierre-Antoine Lefort

"J'ai pété les plombs", a reconnu cet agriculteur devant le tribunal de Guéret ce jeudi 1er septembre.  Il y a moins d'un an, en novembre 2020, ce Creusois installé à Saint-Marc-à-Loubaud depuis 19 ans a roulé volontairement, en pleine nuit, avec son 4x4 sur quatre sangliers et les a tué. Pour ces faits, il a été condamné à quatre mois de prison avec sursis, une peine qui lui permet de rester libre mais qui, s'il recommence, pourrait se transformer en peine de prison ferme. En revanche, cet agriculteur doit immédiatement payer 600 euros d'amende. 

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Des dégâts et un "coup de sang"

Devant le tribunal, ce trentenaire a cherché à justifier son geste. "Je ne supportais plus de voir mes terres saccagées", confie-t-il. Au président du tribunal il dit son désespoir : cet éleveur décrit les hectares de terre ravagées par ce gibier et les conséquences financières : 15 000 euros de perte sur une année, trop peu indemnisées selon lui. "Je comprends ce que vous nous dites, mais en aucun cas votre malaise ne peut justifier le délit que vous avez commis", répond le président de la cour avant de rendre la décision. 

Un comité de soutien devant le tribunal

Sur le parvis du tribunal, un comité l'attend pour soutenir l'éleveur. "C'est en quelque sorte un électrochoc. C'est un cas particulier mais qui témoigne d'un problème qui existe dans la Creuse", affirme Christian Arvis, le président de la FDSEA, le principal syndicat agricole. À ses côtés, la présence d'autres représentants, notamment de la Chambre d'agriculture et des Jeunes Agriculteurs, témoigne de la portée du geste de l'agriculteur condamné. Tous s'entendent pour dire qu'ils n'en veulent pas aux chasseurs mais souhaitent que des discussions se poursuivent pour trouver des solutions et régler les problèmes qui persistent dans certains secteurs du département. Aucun représentant des chasseurs n'était présent à l'audience et la fédération départementale de chasse n'a pas souhaité commenter cette affaire, affirmant simplement que "l'heure est désormais à l'apaisement".

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