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Il avait sorti un couteau en classe, un enseignant du Havre jugé ce vendredi

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Un enseignant d'une cinquantaine d'années est jugé ce vendredi au Havre pour "port sans motif légitime d'arme blanche", et "violence avec usage ou menace d'une arme". Le 21 octobre dernier, ce professeur d'histoire-géographie du lycée Claude Monet avait sorti un opinel devant ses élèves.

Image d'illustration. Image d'illustration.
Image d'illustration. © Maxppp - Christine Dumas

Il avait sorti un opinel et tenu des propos inquiétants devant sa classe de 1ère le samedi 21 octobre 2023. Un enseignant d'histoire-géographie du lycée Claude Monet du Havre est jugé ce vendredi en chambre correctionnelle pour "port sans motif d'arme blanche" et "violence avec usage d'une arme sans incapacité".

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Il est 10 heures ce samedi 21 octobre, c'est le dernier jour avant les vacances, quand Patrick, 53 ans, accueille ses élèves de 1ère pour un cours d'histoire. Patrick est alors extrêmement anxieux. Dans la même semaine, ce professeur d'histoire-géographie a dû organiser un hommage à Dominique Bernard, enseignant tué à Arras quelques jours plus tôt par un terroriste et à Samuel Paty, décapité devant son collège trois ans auparavant.

Morts de Samuel Paty et Dominique Bernard

Patrick propose alors aux élèves de parler de ces attentats, et leur expose son sentiment. Comme Samuel Paty, raconte Patrick à ses élèves ce samedi matin-là, il a toujours une arme dans son sac. Patrick sort alors un opinel, leur montre, et le range. L'enseignant déclare ensuite qu'il n'hésiterait pas à s'en servir si lui aussi devait se trouver face à des terroristes.

Les élèves attendront la fin du cours pour prévenir leur établissement. Le parquet du Havre a ouvert une enquête la semaine suivante, et l'enseignant a été placé sous contrôle judiciaire, avec obligation de soins, interdiction d'exercer au moins jusqu'à l'audience, interdiction de paraitre au lycée et évidemment, interdiction d'entrer en contact avec ses élèves.

"Il a décompensé"

"Il a décompensé, explique son avocat Antoine Siffert, certificat médical à l'appui. Patrick s'identifie à Samuel Paty, il parle de lui comme d'un frère". Devant les forces de l'ordre, une adolescente expliquera avoir constaté le trouble intense de l'enseignant, mais ne pas s'être sentie menacée.

Les 31 élèves présents à ce cours ont été convoqués au tribunal en tant que victimes. Selon nos informations, pour l'instant, aucun ne s'est constitué partie civile.

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