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Grippe aviaire dans les Landes : le vide sanitaire se met en place

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La mesure est historique. A partir de ce lundi 18 avril 2016 plus aucun canard vivant n'est admis sur les exploitations landaises. C'est ce qu'on appelle le vide sanitaire, on vous explique comment ça s'applique.

"Bâtiments et sas sanitaires contre la grippe aviaire" Christophe Mesplede
"Bâtiments et sas sanitaires contre la grippe aviaire" Christophe Mesplede

Le vide sanitaire doit être respecté chez tous les producteurs de canards à partir de ce lundi 18 avril 2016. La nouvelle règle sanitaire est effective dans 18 départements français dont la Dordogne, la Gironde, le Lot-et-Garonne mais aussi les Landes. En ligne de mire, l'éradication du virus de la grippe aviaire détecté il y a quatre mois notamment dans 28 foyers des Landes. Depuis les élevages sont peu à peu réduits pour arriver au vide dans les exploitations et au confinement des palmipèdes présents chez les particuliers.

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Le vide sanitaire chez les éleveurs de canards

La situation est compliquée pour les producteurs du département, ils doivent arrêter leur production.

On n'a plus de canards, ça fait bizarre, j'ai l'impression d'être un chômeur avec son activité qui s'est arrêtée — Christophe Mesplède producteur de canards à Lesgor

"normalement 4 000 canards sont élevés ici, là plus rien" Christophe Mesplède
"normalement 4 000 canards sont élevés ici, là plus rien" Christophe Mesplède - clement guerre

Pour mieux comprendre les difficultés des éleveurs France Bleu Gascogne s'est rendue chez Christophe Mesplède un producteur de Lesgor qui est aussi le président dans les Landes du MODEF, le Mouvement de défense des exploitants familiaux.

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►►► LIRE AUSSI | Le vide sanitaire expliqué par SMS par mon copain éleveur

Comment s'applique le vide sanitaire dans les Landes

Tout est fait pour éradiquer le virus de la grippe aviaire. Pendant un mois (jusqu'au 16 mai 2016) c'est grand nettoyage de printemps pour purifier, désinfecter les fermes, les tracteurs et les tunnels où résident habituellement les canards et le possible virus de la grippe aviaire.

►►►Le premier arrêté qui fixe les conditions du vide sanitaire

Les particuliers échappent à l'abattage de leurs animaux

C'était une demande de beaucoup de professionnels : que les particuliers soient soumis aux mêmes mesures afin d'éradiquer durablement le virus. Ils n'ont pas été entendus. Tous les particuliers qui détiennent chez eux des oies ou des canards pour leur consommation ou seulement pour l'ornement, ne sont pas obligés de les abattre. Ils devront en revanche enfermer leurs palmipèdes et leurs volailles (poules, pintades etc.) durant toute la durée du vide sanitaire. S'ils ne les enferment pas ils peuvent les protéger en extérieur par des filets sur un parcours limité. Après cette date du 16 mai 2016, les animaux pourront sortir en extérieur, mais sans être en totale liberté. Il faudra donc prévoir des grillages par exemple ou des enclos.

Des mesures drastiques à partir du 1er juillet

Les plus grands changements pour les éleveurs interviendront après le 1er juillet 2016. En effet, après cette date, ce sont de nouvelles mesures qui entrent en vigueur pour l'élevage des palmipèdes et des volailles et elles concernent tout le territoire français afin d'éviter une nouvelle apparition du virus.

Certains investissements seront par exemple imposés aux producteurs. Il s'agit de nouveaux bâtiments pour trier les animaux, quelques sas sanitaires, mais aussi des plateformes bétonnées. L'arrêté recommande d'avoir une "bande unique" par unité de production, c'est-à-dire un ensemble homogène d'animaux qui vont vivre ensemble de la naissance à l'abattage. Si le producteur veut élever des canards d'âges différents, il sera soumis à des règles d'hygiène très strictes (changement de tenue des éleveurs, matériel réservé à chaque bande de canards ou alors nettoyage, suivi d'une désinfection et d'un vide sanitaire...)

Les dépenses devraient être financées en partie par l'Etat, le reste étant à la charge des éleveurs. L'éleveur Christophe Mesplède que nous avons rencontré estime pour son exploitation que les coûrts supplémentaires qu'il devra assumer personnellement s'élèveront à 150 000 euros pour créer un nouveau bâtiment d'élevage. La réintroduction des canetons dans les Landes n'est prévue qu'en juin prochain. Histoire de reprendre le travail et d'assurer la production de cette fin d'année.

►►►Le second arrêté qui fixe les nouvelles règles sanitaires

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