Garde à vue prolongée dans l'affaire du décés d'un trentenaire aux Salles-du-Gardon

Un quinquagénaire a vu sa garde à vue prolongée dans les locaux de la gendarmerie de La Grand-Combe, au nord d'Alès. Il pourrait avoir une responsabilité dans le décès d'un homme de 33 ans dimanche soir dans un appartement des Salles-du-Gardon. L'autopsie de la victime aura lieu ce mardi à l'institut médico-légal de Nîmes.

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Une soirée, à la nuit tombée, qui aurait pu être banale. Une femme de 84 ans, accompagnée de son petit-fils, la victime, vient la passer au domicile du mise en cause, âgé de 53 ans. Selon les dires de la grand mère, le trentenaire est assis sur le canapé, la conversation roule, banale. Subitement, le mis en cause, sans raison apparente, administre un violent coup de poing au visage de la victime. Elle tombe au sol puis reçoit plusieurs coups de pied, notamment aux côtes.

Une violence manifeste

Lorsque les pompiers se rendent sur place, le jeune homme est inconscient. Le massage cardiaque ne le ramènera pas à la vie. Le quinquagénaire qui n'avait pu être entendu à cause de son imprégnation alcoolique et stupéfiante l'a été brièvement ce lundi en fin d'après-midi. Il s'est senti menacé, reconnait le coup de poing, évoque une soirée trop arrosée des deux côtés, mais ne se souvient plus des coups de pied. Il sera à nouveau entendu ce mardi matin. L'autopsie devra déterminer s'il s'est "acharné" en portant les coups à terre : on parle de meurtre, sinon de violence ayant entrainé la mort sans intention de la donner.

Quatre meurtres en 14 mois aux Salles-du-Gardon

Aux Salles-du-Gardon, on estime "qu'on vit dans un monde de fous" : quatre crimes ont été commis en un peu plus d'un an dans le village. Celui de Sihem le 2 février 2023, un double féminicide le 5 mai et l'homicide de ce dimanche. "Cela fait beaucoup pour une petite commune" précise cette source anonyme.