Financement libyen de la présidentielle 2007 : Carla Bruni entendue comme mise en cause dans ce dossier
Carla Bruni, épouse de Nicolas Sarkozy, a été convoquée ce jeudi matin pour être entendue en audition libre comme mise en cause dans le dossier du financement libyen de la campagne présidentielle de 2007, a appris jeudi franceinfo.
Carla Bruni a été convoquée ce jeudi matin pour être entendue en audition libre comme mise en cause dans le cadre de l'information judiciaire relative aux conditions de la rétractation de Ziad Takieddine, a appris ce jeudi franceinfo de source judiciaire. Arrivée à 9h du matin, son audition a duré "près de trois heures" selon ses avocats.
La femme de Nicolas Sarkozy est entendue dans les locaux de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF). Cette information judiciaire a été ouverte en mai 2021 pour "subornation de témoin", "association de malfaiteurs en vue de commettre le délit d’escroquerie en bande organisée" et "escroquerie en vue de commettre le délit de corruption de personnels judiciaires étrangers".
"Au cours de cette audition qui s'est déroulée dans un climat serein, elle a pu apporter l'ensemble des éclairages et explications utiles", ont réagit Paul Mallet et Benoît Martinez, avocats de Carla Bruni-Sarkozy.
La rétractation de Ziad Takkiedine au cœur de l'enquête
Ziad Takieddine accuse Nicolas Sarkozy d'avoir financé sa campagne présidentielle 2007 avec des fonds libyens. En novembre 2020, l'intermédiaire franco-libanais, principal témoin à charge contre l'ancien président depuis 2012, s'était rétracté sur BFMTV et Paris Match en déclarant que l'ex-chef de l'Etat n'avait "pas touché un centime, cash ou pas cash, pour l'élection présidentielle" de 2007 de la part du défunt dictateur libyen Mouammar Kadhafi. En fuite au Liban, pour échapper à sa condamnation dans l'affaire Karachi, Ziad Takieddine était revenu sur ses propos deux mois plus tard devant les magistrats instructeurs.
En mai 2021, le PNF avait ouvert une information judiciaire sur ces faits. Début octobre, Nicolas Sarkozy avait été mis en examen dans ce dossier pour "recel de subornation de témoin" et "association de malfaiteurs en vue de la préparation d'escroqueries au jugement en bande organisée". Il conteste les faits.
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