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Fausse voiture de la gendarmerie : "Je ne pensais pas enfreindre la loi, je ne suis pas un délinquant"

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Un Héraultais avait été arrêté par une patrouille de la gendarmerie de la Drôme le dimanche 14 novembre au volant d'une Mégane RS qui ressemblait à s'y méprendre à l'un de leurs véhicules. Le conducteur, un professionnel de la signalisation assure n'avoir pas voulu enfreindre la loi.

Antoine Rafflin a été arrêté il y a dix jours au volant de sa Renault Mégane RS (à droite). Antoine Rafflin a été arrêté il y a dix jours au volant de sa Renault Mégane RS (à droite).
Antoine Rafflin a été arrêté il y a dix jours au volant de sa Renault Mégane RS (à droite). - Antoine Rafflin

Antoine Rafflin est dépassé par les évènements. "Je ne pensais pas que cela allait faire le buzz comme ça dans les médias. Il y a eu des petites déformations. J'ai eu l'impression qu'on s'acharnait sur moi. Je suis passé pour un délinquant", déplore le trentenaire. 

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Depuis 10 jours, les articles sur son arrestation se multiplient. Une histoire que les gendarmes de la Drôme ont en premier, relayée sur leur page Facebook. Ainsi on y apprend, que ce dimanche 14 novembre, vers 17h, il est arrêté sur l'autoroute par une patrouille. Il est alors au volant de sa Mégane RS bleu aux bandes réfléchissantes jaunes. 

Un véhicule, arborant une sérigraphie avant et arrière semblable au véhicule d'intervention de la gendarmerie. "Je ne pensais pas que cela posait problème. Sur les côtés de ma voiture, il y a le logo de ma société, tout comme devant. J'aurais peut-être dû en rajouter un derrière", précise Antoine Rafflin. 

"Je devais exposer ma voiture."

L'homme est en fait, le gérant de RAS Distribution, une entreprise héraultaise spécialisée dans la signalisation, l'aménagement de véhicule comme la vente de sirène ou gyrophare. "J'étais en route pour un salon professionnel international à Lyon. Je devais y exposer ma voiture. C'est mon outil de travail. C'est la vitrine de mon entreprise", indique le gérant.

Pendant une vingtaine de minutes, il échange calmement avec les gendarmes. "Je leur explique que j'ai les bandes réfléchissantes ne sont pas interdites, que je ne veux pas les copier, mais que le jaune et le bleu sont les couleurs de ma boite et que je bosse même pour eux". En effet depuis quatre ans, il fournit régulièrement des accessoires aux gendarmes, tout comme aux polices municipales de France. L'échange avec la patrouille devient d'ailleurs une sorte de rendez-vous professionnel. Les gendarmes lui demandent ainsi s'il vend des gilets. Ils lui demandent aussi le tarif d'un panneau à message car le leur est défectueux, raconte encore Antoine Rafflin. 

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Les gendarmes lui indiquent alors qu'il devra payer une amende et qu'il ne peut pas repartir avec cette voiture en l'état. "J'avais le choix entre la faire remorquer à mes frais jusqu'au salon à Lyon, ou arracher mes bandes réfléchissantes et faire demi-tour. J'ai décidé de les enlever. Ma voiture n'était plus en état pour faire le salon", ajoute Antoine Rafflin qui en participant, allait vivre l'un des plus gros évènements pour sa jeune entreprise.

Antoine Rafflin a dû retirer les bandes réfléchissantes à l'avant et l'arrière de son véhicule.
Antoine Rafflin a dû retirer les bandes réfléchissantes à l'avant et l'arrière de son véhicule. © Radio France - Antoine Rafflin
Il a également dû les enlever à l'avant de son véhicule.
Il a également dû les enlever à l'avant de son véhicule. - Antoine Rafflin

Six mois de prison et 7.500 euros d'amende

Dès le lendemain, il voit son arrestation relayé dans plusieurs médias et y découvre aussi ce qu'il risque : six mois de prison et 7.500 euros d'amende pour l'infraction d’usage public de véhicule pouvant créer une méprise avec ceux de la gendarmerie. "Cela me dépasse un peu. J'espère que le tribunal sera tolérant, car je ne voulais pas provoquer les gendarmes. Je circule depuis quatre ans avec cette voiture surtout dans l'Hérault. Elle ne fait pas beaucoup de kilomètres. C'était la première fois qu'elle prenait l'autoroute depuis un an. Elle n'est pas allée très loin", ironise l'homme.

Il est convoqué dans les prochains mois devant le tribunal correctionnel de Valence. 

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