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Elle parle pour la première fois, cinq ans après la mort de son fils au Bataclan le 13 novembre 2015

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Son fils Germain a été tué au Bataclan le 13 novembre 2015. Christine Ferey ne s'était jamais exprimée dans les médias depuis sa mort. Cette habitante du Calvados accepte de le faire cinq ans après, pour qu'on n'oublie pas Germain, et qu'on n'oublie pas non plus toutes les autres vies brisées.

Germain Ferey avait 36 ans. Il est mort le 13 novembre 2015, assassiné au Bataclan. Germain Ferey avait 36 ans. Il est mort le 13 novembre 2015, assassiné au Bataclan.
Germain Ferey avait 36 ans. Il est mort le 13 novembre 2015, assassiné au Bataclan. - DR

"Cinq ans, c'est énorme, et à la fois ce n'est rien du tout, parce que pour nous, c'est comme si c'était hier". Cinq ans que Christine Ferey est restée silencieuse. Après la mort de son fils le 13 novembre 2015 au Bataclan. Germain avait 36 ans. Il a été assassiné avec 129 autres personnes ce soir là à Paris et Saint-Denis. Sa compagne a réussi à s'enfuir du Bataclan. Lui est mort sous les balles des terroristes.

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Pourtant des sollicitations de journalistes, dans leur maison de Vienne-en-Bessin près de Bayeux, elle et son mari en ont reçues. Mais poliment, c'était non à chaque fois. Jusqu'à ce jour de novembre 2020.

"Nous aurions dû nous rendre aux commémorations cette année. Nous n'y sommes allés qu'une seule fois, deux ans après les attentats. Mais avec la crise sanitaire, tout a été bouleversé. Alors aujourd'hui j'accepte de parler parce que je tiens à ce que les choses ne s'oublient pas".

Christine livre un témoignage sobre. Où chaque mot est pesé. "Je réfléchis, s'excuse-t-elle, ce que j'ai à dire est important..." Comment dire l'indicible ? La perte d'un fils. "On ressent l'absence tous les jours, le temps passe, mais notre douleur reste". Elle veut rappeler que derrière les faits politiques, les faits historiques, "il y a des gens qui souffrent, qui ont eu leur vie changée". Que rien ne sera plus jamais comme avant.

"On relativise certaines choses, on aimerait que d'autres soient différentes, l'absence de toute façon est toujours là". 

Comment se reconstruire ? Certains ont créé ou rejoint des associations. Christine et son mari n'ont pas fait ce choix. La famille et les proches sont là.

"Dans notre entourage, nous sommes avec un Germain vivant, je ne le conçois pas autrement, parce que je le fais vivre, en parlant de lui".

Leur petite fille est là aussi. Elle avait 18 mois quand son père est mort. "Elle nous fait avancer, elle est étonnante d'énergie. Chacun de nous essaye de lui inculquer ce qui aurait pu être fait par son papa, et elle le vit sereinement, c'est notre fil conducteur".

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