Drame de Souffelweyersheim : la cellule d'urgence enregistre 150 consultations pendant les vacances

La cellule d'urgence médico-psychologique (CUMP) est restée ouverte pendant les vacances. Elle a été mise en place après l'agression de deux élèves de l'école Dannenberger de Souffelweyersheim, le 18 avril dernier, et la mort d'une troisième élève de 14 ans sous l'effet du stress. Elle a enregistré 150 consultations.

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Mettre des mots pour éviter le psychotraumatisme

C'est un nombre important. Parmi les 150 personnes qui ont été reçues par la cellule d'urgence médico-psychologique (CUMP) du CHU de Strasbourg, il y avait des enfants, des adolescents, mais aussi des adultes. "C'est une nécessité de mettre des mots pour pouvoir se représenter ce qui est arrivé et ne pas se laisser enfermer dans un évènement qui raconte un drame", explique Dominique Mastelli, le responsable de la cellule.

Il s'agissait aussi d'éviter au maximum les psychotraumatisme : "Ça peut être une image, une odeur, c'est quand quelque chose se fixe et n'est pas capable de cicatrisation, de modification avec le temps", ajoute-t-il.

"Tous les outils sont mis à disposition pour ne laisser personne sur le bord du chemin"

La cellule d'urgence a été ouverte dès le jeudi de l'évènement, le lendemain, puis trois matinées par semaine pendant les vacances scolaires. Pour être efficace, ce type de CUMP doit être réactive et proposer un soin le plus rapidement possible, selon Dominique Mastelli : "Ça consiste à essayer de refermer une plaie, un peu comme quand on se blesse la main. Il faut désinfecter tout de suite pour favoriser sa cicatrisation", explique-t-il.

Ensuite seulement, les vacances peuvent être plus "authentiques". Cela aide aussi les personnes concernées à "continuer leur histoire" et reprendre le cours de leur vie scolaire le lundi de la rentrée, selon lui. Les consultations continueront après la rentrée, mais à l'hôpital, selon Dominique Mastelli : "Il s'agit aussi de proposer quelque chose d'alternatif aux adultes et aux adolescents qui n'ont pas pu reprendre le cours de leur vie. Tous les outils sont mis en place pour ne laisser personne sur le bord du chemin".