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Dordogne : un jeune homme menace son curateur avec des armes et mord une policière

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Un jeune homme de 21 ans sous curatelle a été condamné ce 8 mars 2024 par le tribunal de Périgueux à un an de prison ferme. Quatre jours plus tôt, il a intimidé son curateur avec des armes à Périgueux. Il a aussi menacé un policier et mordu une policière.

Le jeune homme de 21 ans sous curatelle a menacé un policier et mordu une policière pendant les perquisitions. Il a été condamné par ce vendredi 8 mars 2024. Le jeune homme de 21 ans sous curatelle a menacé un policier et mordu une policière pendant les perquisitions. Il a été condamné par ce vendredi 8 mars 2024.
Le jeune homme de 21 ans sous curatelle a menacé un policier et mordu une policière pendant les perquisitions. Il a été condamné par ce vendredi 8 mars 2024. © Radio France - Marc Bertrand

Les traits juvéniles, le jeune Périgourdin de 21 ans reconnaît de lui-même à la barre avoir fait "une énorme boulette". Le curateur "c'est lui qui prend soin de moi", ajoute-t-il alors qu'il comparaît devant le tribunal de Périgueux ce vendredi pour avoir intimidé ce même curateur avec des armes. Le Périgourdin est aussi jugé pour avoir menacé un policier et mordu une policière. Le tribunal l'a condamné pour tous les faits pour lesquels il comparaissait.

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Au début de l'audience, le jeune homme reconnaît tout mais il trouve une excuse dès que la présidente des précisions. À l'écouter "c'est un gigantesque et malheureux malentendu", résume même le procureur pendant ses réquisitions. Mardi, le Périgourdin réclame 700 euros à son curateur, qui lui donne d'habitude entre 20 et 40 euros pour la semaine. Le vingtenaire raconte vouloir fêter son anniversaire.

"Pour couper de la ventrèche"

Quand la présidente lui demande pourquoi il a brandi une matraque télescopique, une réplique de pistolet de type Glock ou encore une balle à blanc au service d'accompagnement des personnes en difficulté, il explique revenir d'une partie d'airsoft et que c'est son curateur qui a vu les armes quand il a rangé sa veste dans son sac. Les deux couteaux aux longues lames, un couteau papillon dont la lame sort du manche en un mouvement et un couteau Rambo dont la lame a un côté lisse et un cranté, c'est "pour couper de la ventrèche" dit-il.

Enfant, le Périgourdin a été placé dans plusieurs familles d'accueil. Son premier séjour à l'hôpital psychiatrique a lieu l'âge de 12 ans. Quand sa mère l'a mis à la porte à 16 ans, il a vécu dans la rue pendant quatre ans. Au cours de sa plaidoirie, son avocate estime que les armes dans son sac-à-dos sont la suite logique de cette vie dehors : toujours avoir toutes ses affaires avec et sur soi. Elle ajoute d'ailleurs que ce "grand gosse" a déjà été condamné deux fois pour port d'arme blanche, mais jamais pour avoir violenté avec.

"Moi, je suis un coton tige, on me casse en deux"

Le jeune homme de 21 ans a d'autres justifications pour la perquisition musclée lors de sa garde à vue. Il explique ne pas avoir menacé le policier en lui disant "On va régler nos comptes d'homme à homme, à mains nues, quand tu ne seras pas en tenue" mais qu'il voulait par là vouloir discuter d'égal à égal. "Ce n'était pas forcément pour le taper, ajoute-t-il au tribunal. [Le policier] était sur moi, j'étais menotté et c'était pour lui dire ses quatre vérités : 'Moi, je suis un coton tige, on me casse en deux'". Il réfute aussi avoir mordu la policière : "Elle a dû passer son bras quand j'ai gueulé (sic). Je m'en excuse."

Le tribunal de Périgueux l'a condamné à un an de prison ferme, sans maintien en détention. L'aménagement de cette année de prison sera décidée par le juge d'application des peines. Il a interdiction de détenir toute arme pendant trois ans et les scellés lui ont été confisqués. Il doit aussi 300 euros de dommages et intérêts au policier menacé. Le tribunal a aussi confisqué sa chienne malinoise de deux ans et l'a remise à la SPA. Lors de la perquisition, les policiers ont noté que l'animal manquait de nourriture et d'eau. Il pèse 17 kg, alors qu'il devrait en faire 22 et manque d'exercice, a noté la présidente.

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